• Episode 96

            Résumé des chapitres précédents : Après l’attaque du camion, nos héros se retrouvent dans une ancienne citadelle où sévit une certaine Monique, femme de chef de son état — et française de surcroît.

     

             Dans la cour du fortin, le spectacle qui s’offrit aux nouveaux arrivants les laissa sur le cul.

             — On se croirait à Frisko dans les années 70, souffla Zoé à Branquenstein.

             — Ouaip, répondit ce dernier, la maison bleue, tout ça... En 2012, en plein désert qatar, y a de l’uchronie dans l’air !

             C’était le parfait résumé de la situation. Sauf...

             ... sauf que les babas cools à moitié dépoilés qui se repassaient le pétard étaient, en grande majorité, sexagénaires.

             — De l’uchronie ou de la nostalgie ? enchaîna Zoé. Euh... Madame ?

             Ce dernier mot s’adressait à une femme aux longs cheveux gris, uniquement vêtue d’un jean en lambeaux et d’un nombre effarant de colliers, bracelets, bagues, boucles d’oreilles, qui s’avançait vers eux en souriant.

             — Soyez les bienvenus. Je me nomme Monique...

             — Enchantée, dit Zoé en tendant la main. Moi, c’est Zoé Borborygme.

             — Herr Doctorr Brranquenstein, se présenta le résurrectologue, avec un drôle d’accent. Et lui, c’est Chouchou.

             — Il est chou, apprécia Monique. Asseyez-vous, mettez-vous à l’aise. Ahmed, passe-leur le joint, et toi, Mouloud, va chercher une bouteille et quatre verres, qu’on trinque !

             Cinq minutes plus tard, à l’ombre des tissus colorés qui frémissaient doucement au-dessus de leur tête, et affalés dans des coussins en peau de chameau, ils causaient comme de vieilles connaissances...

                                                                                                                                         (A suivre)

     


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  • La touche finale : l'enseigne ! (Merci, Reno !)

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    Humour médical

             A cette époque, les pilules contraceptives ressemblaient à des petits bonbons bleus. Profitant d’un instant d’inattention, Olivier, dix-huit mois, pique la plaquette sur ma table de nuit et en engouffre... une, deux, trois ? Impossible de compter, dans le magma fondu qu’il bave joyeusement.

             Affolée, j’appelle le toubib.

             — Rassurez-vous, s’esclaffe-t-il, ce médicament est inoffensif. Et j’ai une bonne nouvelle pour vous : vous ne serez pas grand-mère dans les mois à venir !

            

     

     


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  • Episode 95

             Résumé des chapitres précédents : Profitant de ce que le camion est tombé dans une embuscade, nos amis s’extirpent de leur cachette. Autour d’eux, le désert immense et brûlant...

     

             Un quart d’heure plus tard, le camion en flamme explosait. Aucun militaire ne survécut, ce que les assaillants, n’ayant à déplorer que quelques blessés légers, fêtèrent bruyamment.

             Alors, alors seulement, tous les yeux se braquèrent sur nos héros, et quelqu’un s’écria :

             — Min aïda ? *

             À l’expression de Zoé, ils comprirent qu’ils avaient affaire à des étrangers.

             — Vous êtes français ? demanda un petit homme à moustache, avec un fort accent.

             Au hochement de tête des intéressés, tous les visages s’épanouirent et quelques onomatopées joyeuses furent échangées.

             — Ça, ça va faire plaisir à Monique ! traduisit le moustachu.

             — Qui est Monique ? s’enquit Zoé.

             — La femme de notre chef.

             Trois jeeps stationnaient non loin. Les hommes s’entassèrent dans les deux premières, tandis que le moustachu invitait nos amis à prendre place dans la troisième.

             — Où allons-nous ? demanda Branquenstein.

             Du doigt, le moustachu indiqua l’horizon.

             — Dans notre camp.

             La piste brillait sous le soleil aveuglant.

             — Oh, ce ciel... murmura Branquestein, en clignant des paupières. Ce ciel... On dirait les yeux de Dora.

             Comme pour donner plus de poids à ses paroles, il caressa la main de Chouchou qui transpirait abondamment sous son chapeau, sa barbe et ses lunettes noires.

             Bientôt apparut à l’horizon une ancienne citadelle, datant probablement de la colonisation. Les jeeps stoppèrent à la queue leu leu devant le portail fermé et, les mains en porte-voix, le moutachu cria :

             — Deux qui la tiennent...

             — ... trois qui la niquent ! hurla le reste de la troupe en chœur.

             Ce devait être un mot de passe, car aussitôt, dans un grincement de poulies digne du pont-levis d’un château-fort, le portail s’ouvrit.

                                                                                                                                   (A suivre)

     

             Min aïda : qui c’est ?  (et je fais ma maligne si je veux, d'abord : c'est MON feuilleton !)


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  • "LE TEMPS DE LIRE", la bouquinerie de Sylvain, ouvrira ses portes vendredi 16 novembre à 10h, à Puycelsi, dans le Tarn. Qu'on se le dise (et qu'on le répète autour de soi) ! 

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