• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 95

             Résumé des chapitres précédents : Profitant de ce que le camion est tombé dans une embuscade, nos amis s’extirpent de leur cachette. Autour d’eux, le désert immense et brûlant...

     

             Un quart d’heure plus tard, le camion en flamme explosait. Aucun militaire ne survécut, ce que les assaillants, n’ayant à déplorer que quelques blessés légers, fêtèrent bruyamment.

             Alors, alors seulement, tous les yeux se braquèrent sur nos héros, et quelqu’un s’écria :

             — Min aïda ? *

             À l’expression de Zoé, ils comprirent qu’ils avaient affaire à des étrangers.

             — Vous êtes français ? demanda un petit homme à moustache, avec un fort accent.

             Au hochement de tête des intéressés, tous les visages s’épanouirent et quelques onomatopées joyeuses furent échangées.

             — Ça, ça va faire plaisir à Monique ! traduisit le moustachu.

             — Qui est Monique ? s’enquit Zoé.

             — La femme de notre chef.

             Trois jeeps stationnaient non loin. Les hommes s’entassèrent dans les deux premières, tandis que le moustachu invitait nos amis à prendre place dans la troisième.

             — Où allons-nous ? demanda Branquenstein.

             Du doigt, le moustachu indiqua l’horizon.

             — Dans notre camp.

             La piste brillait sous le soleil aveuglant.

             — Oh, ce ciel... murmura Branquestein, en clignant des paupières. Ce ciel... On dirait les yeux de Dora.

             Comme pour donner plus de poids à ses paroles, il caressa la main de Chouchou qui transpirait abondamment sous son chapeau, sa barbe et ses lunettes noires.

             Bientôt apparut à l’horizon une ancienne citadelle, datant probablement de la colonisation. Les jeeps stoppèrent à la queue leu leu devant le portail fermé et, les mains en porte-voix, le moutachu cria :

             — Deux qui la tiennent...

             — ... trois qui la niquent ! hurla le reste de la troupe en chœur.

             Ce devait être un mot de passe, car aussitôt, dans un grincement de poulies digne du pont-levis d’un château-fort, le portail s’ouvrit.

                                                                                                                                   (A suivre)

     

             Min aïda : qui c’est ?  (et je fais ma maligne si je veux, d'abord : c'est MON feuilleton !)

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  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Novembre 2012 à 08:17
    Benoît Barvin
    Très fort, le mot de passe... Une certaine Lili qui boit a dû passer par là!
    2
    Mercredi 14 Novembre 2012 à 02:23
    Castor tillon
    J'aurais bien écrit un ou deux distiques avec Etienne et Monique, mais on va encore dire que je fais du mauvais esprit.
    3
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:40
    gudule
    Comment ça, "Lili qui boit" ?
    4
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:40
    gudule
    Bah, il t'as suffi de les suggérer. C'est déjà drôle en soi !
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