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               ALLEZ, LES VERTS, ALLEZ, LES VERTS, ALLEZ !

     

             — Qui a dit qu’on avait la droite la plus stupide du monde ? glousse mémé Georgette.

             — Ben... toi, mémé.

             — Eh bien, je confirme. Avec son dernier foutage de gueule, l’UMP vient définitivement de se saborder.

             — Quel foutage de gueule ?

             — Grenelle 2, le recul.

             — On dirait le titre d’un film d’action américain !

             — Malheureusement, c’est celui d’une comédie dramatique bien française, que résume parfaitement cette réflexion de notre cher président, au dernier salon de l’agriculture : « L’environnement, ça commence à bien faire ! »

             — Il n’a pas toujours tenu ce discours.

             — Tu m’étonnes ! « Nous ne voulons pas d’une agriculture qui épuise nos sols et utilise de façon croissante des produits chimiques dangereux », affirmait-il en 2007. Son objectif d’alors : que d’ici 2018, on ait divisé l’utilisation de pesticides par deux. Mais bon, ça signifiait se mettre les géants de l’industrie agro-alimentaires à dos, et ça !

             — Il est donc revenu sur sa parole.

             — Une fois de plus, oui. Et avec l’aval de pseudo-scientifiques pourris jusqu’au trognon. Un rapport d’information sur la question, signé Claude Gatinol et Jean-Claude Estienne, a été remis à l’Assemblée nationale une semaine avant Grenelle 2. Il privilégie l’utilisation de « produits phyto-pharmaceutiques » au détriment de la culture bio, prône les OGM, et nie la disparition des abeilles ainsi que l’effet cancérigène des pesticides et des engrais chimiques. Bref, il détricote tous les efforts de préservation de l’écosystème de ces dix dernières années.

             — Non ?!

             — Et ce n’est pas tout : en ce qui concerne les éoliennes, les décisions de Grenelle 2 décapitent 70% des projets en cours. Faudrait voir à pas ruer dans les brancards du nucléaire, n’est-ce pas ! Sans compter l’abandon de la taxe carbone...

             — Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu parlais de « stupidité », tout à l’heure. C’est pas stupide, tout ça, c’est carrément criminel ! 

             — Exact ! Mais ce « crime » déguisé est tellement flagrant que personne n’est dupe. Or, la population, sa santé, elle y tient. On peut lui jeter de la poudre aux yeux dans des tas de domaines, mais pas dans celui-là. Et tu sais quel va être le résultat des courses ? Une avancée fulgurante des Verts aux prochaines élections.

             — Tu nous la joues prophétesse, toi, maintenant ?

             — C’est d’une logique imparable, tu verras. Dans deux ans, la vague verte va balayer la droite pollueuse, corrompue et manipulatrice. On parie ?

             — Oh non , mémé :  j’ai bien trop envie que tu aies raison ! 


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                              NON MAIS, DE QUOI J’ME MÊLE ?

     

             — Ah, tout de même ! s’écrie mémé Georgette, le nez dans son journal.

             — Tout de même quoi, mémé ?

             — Pour une fois, la Justice française ne se couvre pas de ridicule. C’était mal barré, pourtant ! Nous refaire le sketche de Mourir d’aimer, puissance 10... Fallait oser !

             — De quoi tu parles ?

             — Des deux amoureux de Brest, un gamin de seize ans au physique de lutteur de foire, et une handicapée de trente-six ans.

             — Oups ! Vingt ans de différence d’âge et un fauteuil roulant... Pas simple, comme relation !

             — C’est ce que s’est dit une conne d’assistante sociale qui — bien que le garçon ait la bénédiction de sa propre mère — n’a rien de trouvé de mieux que d’aller porter plainte.

             — Non mais, de quoi j’me mêle ?  Les flics l’ont envoyée chier, j’espère !

             — Du tout ! Roméo et Juliette (appelons-les ainsi) se sont retrouvés, en février dernier, devant le tribunal correctionnel de Brest, qui a condamné Juliette à deux mois de taule avec sursis pour, je cite, « soustraction d’enfant ». Ça paraît d’autant plus débile qu’elle est née sans bras et avec une seule jambe atrophiée !

             — Un vrai physique de kidnappeuse ! Et Roméo, il l’ont condamné à quoi ?

             — Placement dans une famille d’accueil.

             — Ben voyons...

             — Mais bon, il leur a fait un bras d’honneur et a continué à voir sa chérie comme si de rien n’était.

             — En voilà un qui n’a pas froid aux yeux !

             — Devant son obstination, la juge des affaires familiales de Quimper, qui a récupéré la patate chaude, a décidé de lever la sentence.

             — C’est une happy end, alors ?

             — En gros, oui. Avec deux trois bémols : le gamin a été confié à son père, qui désapprouve sa liaison.

             — Aïe !

             — Mais comme il n’a plus aucun contact avec lui depuis des années, vu que ses parents étaient séparés pour « violences conjugales », ça ne semble pas poser de problème. Juliettte, en revanche, est toujours sous la menace de son sursis.

             — Elle risque des ennuis ?

             — J’espère que non, mais on ne peut jamais savoir : il y a tellement de branques dans les prétoires... Enfin, en attendant, le couple vit son lumineux amour dans le Loir-et-Cher, où ils se sont installés ensemble et où Roméo poursuit ses études.

             — Ils se marieront et auront beaucoup d’enfants, tu crois ?

             — Va savoir... Mais ça, ce n’est plus notre affaire ! 


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  • Trois livres — dont un collectif — paraîtront le 23 mai aux éditions Mic-Mac. 

    UN ÉTÉ DE CHIEN

    Album pour les 5-9 ans, racontant les malheurs d'un petit chien pourtant bien sympathique ! 

          couv étédechien bd

    ÉLÈVE TON MONSTRE FAMILIER

    Tu aimes les animaux ? Donc, tu aimes les monstres. Mais sais-tu comment t'en occuper ? Ce petit manuel d'éducation monstrueuse, illustré de manière hilarante par Jacques Azam, t'indique toutes les astuces pour que ton monstre soit heureux et en bonne santé. 

          couverture assenblée

    MÊME PAS PEUR !

    Un livre qui donne froid dans le dos, pour jouer, frissonner, et surtout lire. Tu y retrouveras, entre autres récits frissonnants, quatre histoires signées Gudule.

    memepaspeur s

    Tu trouveras toutes les nouveautés des éditions Mic-Mac à cette adresse : http://www.editions-micmac.com/


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                                                LES CAPRICES DE MARIANNE

     

             —Dire qu’ils paient leur obstination avec nos impôts, ces tas de glands ! explose mémé Georgette.

             — De quoi tu parles, mémé ?

             — De l’affaire Guilherme Auka-Hazanga.

             — Le sans-papiers qui s’est tartiné de merde pour pas être expulsé ?

             — Lui-même. Un Angolais marié à une Française, père de quatre enfants, et vivant à Lyon depuis huit ans. Les autorités (brrr, le vilain mot !) font preuve, à son encontre, d’un acharnement proprement scandaleux.

             — Pourquoi ?

             — Mystère. Un caprice de l’administration, je suppose. Ou des représailles. Refuser d’abandonner sa famille lorsque la préfecture du Rhône veut vous y contraindre est un crime de lèse-majesté... Arrestation musclée, passage à tabac, tribunaux, prison, camp de rétention, le pauvre Guilherme a eu droit à tout. Mais il a tenu bon : sa femme est malade, ses mômes ont besoin de lui, sa vie est ici. Du coup, les parents d’élèves de l’école Gilbert-Dru, où sont scolarisés les gosses, puis le RESF (Réseau éducation sans frontières), et enfin quelques milliers de citoyens dont plusieurs élus, se sont mobilisés pour empêcher son explusion. Et c’est là que l’histoire devient rocambolesque.

             — Ah ?

             — Le préfet, refusant tout compromis en dépit de l’avalanche de courriers, e-mails, fax et pétitions en sa faveur, veut le virer coûte que coûte (!). Il brouille les pistes pour se débarrasser du comité de défense. Bâillonné et ligoté de la tête aux pieds, le malheureux Guilherme est conduit jusqu’à Bron où on l’embarque dans un avion privé, escorté d’un hélicoptère. Cet avion l’emmène au Bourget où l’attendent six voitures de polices et une trentaine de CRS. Un déploiement de forces digne d’un parrain de la mafia ou d’un grand criminel de guerre !

             — Bonjour la note !

             —Tu m’étonnes ! Un gouffre à fric, leur petite plaisanterie ! Et ce n’est pas tout : au Bourget, on le trimbale tout saucissonné jusqu’au vol Air France pour Luanda où le commandant de bord refuse de l’embarquer. Il ne veut pas d’un passager sous la contrainte. Les flics, bien emmerdés, se retrouvent comme des cons avec le « paquet » sur les bras...

             — Et comment ça se termine ?

             — Bien, pour une fois. Du moins, provisoirement. Devant l’impossiblité matérielle de l’expulser, le préfet le libère, tout en précisant qu’il reste en situation irrégulière, et donc à la merci d’une nouvelle arrestation... Voilà, ma chère petite, comment on traite les gens, au pays des droits de l’homme !

             — Y a pas de quoi être fier !

             — Je ne te le fais pas dire ! 


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  • 06crime city COUV def


    Avis aux amateurs de fantastique et de science fiction !
    Courant avril sortiront deux nouveaux romans pour les adolescents :
    - Le tome 2 de Valentin Letendre : "Frisson, Amour et Maléfice", aux éditions Succès du livre
    - "Crime city", aux éditions Mijade.



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