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grands moments de solitude 64 (tome 2)
La demande en mariage (suite)
Mais l’histoire ne s’arrêta pas là, c’eût été trop simple. Aux yeux de son héros, il lui manquait une « chute » à la hauteur du préjudice subi. Si bien que vers minuit…
A force de pleurer, je m’étais endormie, quand une voix de stentor m’éveilla en sursaut :
— Ils vont le regretter, ces salopards ! éructait Louis en tournant dans la chambre comme un lion en cage. Jusqu’à la fin de leurs jours, ils auront ma mort sur la conscience !
Encore tout engourdie de sommeil, je bredouillai :
— Qu… que vas-tu faire ?
— Leur mettre le nez dans leur caca une bonne fois pour toutes.
Ni une ni deux, il se rua vers la pharmacie et en extirpa une bouteille dont il s’envoya une grosse lampée avant de préciser :
— C’est un poison violent qui vous emporte en moins de deux. Mon agonie ne sera pas longue, rassure-toi. Mais dis bien à ton père que c’est lui le responsable, et que je l’ai maudit en expirant.
Horrifiée, je sautai du lit pour lui arracher la bouteille, puis j’appelai les pompiers.
— Allo ! Venez vite, mon ami vient de se suicider.
— De quelle manière ?
— Avec du poison.
— Quoi, comme poison ?
Je regardai l’étiquette.
— Euh… de l’huile de ricin.
Quand je raccrochai (sous les invectives de la standardiste qui croyait à une mauvaise blague), Louis était aux toilettes. Il y passa la nuit et une bonne partie du lendemain. J’en profitai pour l’abreuver de reproches sans risquer de prendre une baffe.
Comme quoi, les laxatifs, des fois, c’est bien utile.
Dessin d'Édika
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Commentaires
1YunetteLundi 27 Juillet 2015 à 08:58Visiblement il n'avait pas besoin de ça pour être un chieur ! ^^RépondreUne de mes préférées, celle-là, hu hu hu.
Un poison violent qui vous emporte sur le trône en moins de deux. Il est chié, lui.
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