-
grands moments de solitude 136 (tome 2)
« Des p’tits trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous » (Serge Gainsbourg)
C’était l’automne. Alex coupait du bois pour la cheminée. Or, à chaque fois qu’il actionnait sa tronçonneuse, un curieux écho se faisait entendre. Un « rrrrr » parfaitement synchro qui semblait provenir de la maison, comme si un autre outil électrique se déclenchait chaque fois qu’il utilisait le sien, afin que le bruit de l’un couvre celui de l’autre.
Durant quelques instants, le phénomène nous intrigua, puis nous n’y pensâmes plus jusqu’à la vente de la maison, l’année suivante.
La chambre d’Olivier avait un mur commun avec la salle de bains. Sur ce mur était punaisé un grand poster que nous retirâmes pendant le déménagement. C’est là que nous découvrîmes le pot aux roses.
— Je voulais faire un petit trou au-dessus de la baignoire pour mater les copines de mon frère sous la douche, nous expliqua Olivier en riant. Mais comme j’avais peur qu’on entende la perceuse, j’ai profité de ce que papa tronçonnait le bois.
Cette révélation résolut le mystère de l’écho mais nous laissa perplexes quant aux rapports de notre fils avec les murs*.
Y aurait-il par hasard un psychanalyste dans la salle ?
* (voir chapitre 112 du présent recueil)
-
Commentaires
1YunetteMercredi 14 Octobre 2015 à 08:18Non mais... sale gosse ! Le fantôme était un voyeur ! ^^Répondre3PataJeudi 29 Octobre 2015 à 00:06
Ajouter un commentaire