LA DISCRÈTE Nous passions tout notre temps libre, soit au bord de la rivière, soit sur les espaces verts du village — l’un en particulier, le petit St Roch, d’où l’on apercevait la crête des Pyrénées. Souvent, je comparais ces charmes estivaux aux solitudes...
Lire la suiteL’EFFET CASTOR — Je craignais, me dit un jour Mélanie, que cette tumeur te file un méchant coup de vieux. Je t’imaginais déjà hâve, cernée, voûtée, rasant les murs. Coup de bol, tu es radieuse. Tu as même rajeuni que c’en est stupéfiant ! Histoire de...
Lire la suiteLE DEVOIR DE BONHEUR Soyons heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple. Jacques Prévert Rendons à César ce qui est à Césarine : quelqu’un d’autre, me fut, dans ce domaine, d’un grand secours. Un modèle a contrario, voyez ? L’archétype exact de ce...
Lire la suiteLE CLAN DES VEUVES Je ne m’aperçus pas tout de suite que le Clan des Veuves me battait froid. Elles étaient quatre — cinq avec Yolande qui les rejoignait sporadiquement. La plus âgée, qu’on surnommait Choupette, frôlait les quatre-vingt-dix ans et, sous...
Lire la suiteLE FANTÔME DE LA CHAPELIÈRE Le mot « cancer » a un écho très pavlovien, dans ma mémoire. Il m’évoque instantanément Mme Mariette, la chapelière. Il y avait près de chez nous, dans le Bruxelles des années cinquante, un joli magasin de chapeaux. Quatre...
Lire la suiteAOÛT TARNAIS Fin juillet, Frédéric débarqua avec femme et enfants, comme chaque année depuis dix ans. Olivier, Brigitte et Claude en profitèrent pour réintégrer, les uns leurs falaises picardes, l’autre sa forêt canadienne. Et comme le grand beau temps...
Lire la suiteMIROIR, MON BEAU MIROIR Si, telle la Jézabel de Racine, je redoutais « des ans l’irréparable outrage », cette crainte, aujourd’hui, n’était plus de saison. Les signes que je traquais jadis dans mon miroir — cheveux gris, rides, ridules, coussinets sous...
Lire la suiteÉCRIRE Entre-temps, j’avais commencé plusieurs textes, avant de les abandonner en cours de route. La fameuse nouvelle, bien sûr, où je mettais en scène une matriarche pourrie, évoluant dans un décor pourri, parmi une pléiade de comédiens minables, dirigés...
Lire la suiteBON, ET APRÈS ? Une fois racontées les péripéties de ce bel été (de manière succincte, s’entend ; inutile de s’attarder, ni sur des considérations sans intérêt, ni sur des incidents mollement répétitifs), une question cruciale se posait : « Et après,...
Lire la suiteET POURQUOI PAS L’AMOUR AVEC UNE MAJUSCULE ? En 1965 (ou 70, par là) , j’avais lu une nouvelle dont le souvenir ne m’a jamais quittée. En résumé : suite à un accident de voiture, un enfant est hospitalisé dans un état critique. Il en réchappe, grandit,...
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