Episode 120
Résumé des chapitres précédents : Seule contre soixante divas assoiffées de sang, Zoé ne fait pas le poids. Tant pis pour les quarante kilos de diamants qui lui reviennent de droit. Elle ne tient pas à être dépecée vive comme le malheureux Branquenstein !
Ainsi notre héroïne, aussi pauvre qu’avant, reprit-elle son labeur à la BNS, en bénissant le ciel d’être toujours vivante.
« Après tout, se répétait-elle, avec son optimisme naturel, de quoi me plaindrais-je ? Le péril extraterrestre est définitivement écarté, j’ai recouvré ma liberté et retrouvé Asia Li-Li, mon job et mes patients. N’est-ce point là la vraie richesse ? »
Bref, elle ne pensait plus à la fortune qui lui était passée sous le nez, quand un matin...
Zoé écoutait rarement France info. Pourquoi, ce jour-là, avait-elle allumé la radio pendant son petit déjeuner ? Une sorte d’intuition, peut-être ?
Carnet rose, annonçait le présentateur. A plus de quatre-vingts printemps, l’émir Ibn-el-Zarzour, prince du Qatar, est papa pour la première fois. Sa favorite, la jeune princesse Aïcha, vient de lui donner un fils. Rappelons qu’en l’absence d’autres héritiers, l’enfant, au décès de son père, héritera des principales ressources pétrolifères du Moyen-Orient.
Bien qu’en soi, la nouvelle fût plutôt réjouissante, une sonnette d’alarme retentit dans la tête de Zoé. Et, l’espace d’un éclair, une scène lui revint en mémoire : celle de Chouchou, l’organe en proue, poursuivant la princesse autour de la piscine. En frissonnant, elle effectua un rapide calcul. La chose avait eu lieu neuf mois auparavant, quasiment jour pour jour...
— Bon sang ! frémit-elle. Il a réussi !
Chouchou n’avait pas seulement tenté de violer Aïcha, il y était arrivé. Et il l’avait même fécondée...
(A suivre)