• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 22

      Résumé des chapitres précédents : Afin de sauver l’univers des envahisseurs contenus dans les coucougnes du Petit Prince congelé, Sire Concis vient de l’avaler.

     

             — Bordel à queue, dit le dragon, en se tenant le ventre. Il me pèse sur l’estomac, ce con-là !

             — Bien fait, grogna Ruth Prout. J’espère que vous aurez une chiasse d’enfer.

             À l’évidence, elle n’avait pas apprécié l’intervention musclée de Sire Concis. Zoé, si.

             — Toi aussi, je t’obtiendrai la Légion d’Honneur, mon gros loulou, lui promit-elle.

             Un rôt cataclysmique lui répondit.

             — Cinq ans d’amour pour en arriver là, se morfondait la fermière. Si c’est pas malheureux !

             — Mais... je ne comprends pas, intervint Zoé. Ne souhaitiez-vous pas sa dispartion ?

             — Sa mise hors service, nuance ! Mais je pouvais encore le voir, lui parler... Lui raconter les menus incidents de mes journées... Caresser sa peau réfrigérée... Tandis que maintenant...

             Un sanglot la tétanisa.

             — Je l’aimais toujours, savez-vous.

             Ce poignant aveu bouleversa Sire Concis, qui était un grand sentimental. Prenant les mains de la veuve éplorée, il lui murmura :

             — N’ayez crainte, madame, il continuera à vivre en moi.

             À ces mots, quelque chose bascula en Ruth Prout.         

             — Vous... vous me le jurez ?

             Toute son arrogance avait disparu. Ce n’était plus qu’une amante au cœur broyé, qui avait sacrifié celui qu’elle aimait par sens du Devoir. Une héroïne, en somme. Ou mieux : une sainte.        

             — Oui, je vous le jure, souffla Sire Concis. Sur mon âme et conscience.

             Alors, ils se passa un truc hallucinant. Ces deux êtres que tout séparait échangèrent un regard troublé. Un élan plus fort que la mort, que la rancune, que la haine les projeta l’un contre l’autre. Et ils s’étreignirent follement.

             Qui a prétendu que les saintes n’y touchent ?

    (à suivre)

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 22 Juin 2012 à 07:35
    Benoît Barvin
    "Bordel à queues"... "Que les Saintes n'y touchent"... Vous êtes en forme(s), Chère Soeur... Nous assistons, nous, lectrices et lecteurs, en tirant une langue - non pas chargée - mais haletante - à une création pur jus qui s'établit jour après jour, sous nos yeux ébahis et nos oreilles itou. Ce que c'est qu'un N'Auteur, quand même, faisant feu de tout bois pour attendrir ses admirateurs qui n'en peuvent mais et qui sont contraints, les malheureux, de se bourrer de cachets éhontément mal remboursés par l'In-Sécurité Sociale afin de ne pas clamser AVANT de connaître les fin maux de votre Histoire... Je m'incline plus bas que le bas devant votre dévouement...
    2
    Jeudi 5 Juillet 2012 à 19:33
    Castor tillon
    Il est con, aussi, ce Sire : pourquoi il n'a pas avalé QUE les coucougnes ?
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    3
    Jeudi 5 Juillet 2012 à 21:20
    Castor tillon
    Quand on voit le sort que tu réserves aux Michoko, j'avoue que je ne serais pas plus tenté par les coucougnes. Ou même les foufougnes.
    4
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 22:25
    Castor tillon
    Bien dit ! ça vaut pour les articles suivants.
    5
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    Gudule
    Vous êtes trop bon... N'oubliez pas que ce sont juste des conneries, quand même !
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    gudule
    Faudrait pouvoir le lui demander...
    7
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    gudule
    Quoique... des coucougnes glacées !
    8
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    gudule
    Moi, de toute façon, j'aime pas ce qui est glacé. les michokos, je trouve qu'on devrait les manger tièdes. mais ça n'engage que moi !
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