• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 26

      Résumé des chapitres précédents : Aurore Audoigtdefée n’était pas de mèche avec  feu le Petit Prince. Quel soulagement ! Zoé fête la bonne nouvelle en lui offrant un p’tit cognac.

            

             — Une verveine, plutôt. L’alcool me donne des aigreurs.

             Zoé ouvrit des yeux ronds.

             — Ah bon ? Première nouvelle. C’était pas toi qui déclarait à qui voulait l’entendre : « Un p’tit verre au réveil fait lever le soleil ? »

             Aurore Audoigtdefée eut un sourire très doux.

             — Je me suis amendée, depuis...

             — T’es rentrée dans une secte qui prohibe la boisson ?

             C’était une simple vanne. Mais à la rougeur subite de sa copine, Zoé sentit qu’elle avait visé juste.

             — Non ? C’est pas vrai ? s’écria-t-elle.

             Aurore baissa les yeux.

             — J’ai commandé une burka à la Reboute, avoua-t-elle dans un souffle. Je devrais la recevoir instamment sous peu.

             — Et... tu comptes poursuivre ton activité dans cette tenue ?

             — Ben oui. Y a pas de contre-indication, que je sache.

             — Et les patients ? Tu y as pensé, aux patients ? La bandaison, papa, ça ne se commande pas !

             — Certes, mais un peu de mystère stimule la libido...

             Elle n’avais pas tort. Qui sait si sa nouvelle apparence n’attirerait pas de nouveaux donneurs ? L’âme masculine est un puits insondable où grouillent, tels des scolopendres et des cancrelats, d’énigmatiques fantasmes.

             — Oh, tu fais comme tu sens, hein ! lâcha Zoé en frissonnant. Du moment que ça renfloue la banque.

             Le sourire d’Aurore devint lumineux.

               Bon, ben moi, je me tire, abrégea Zoé, en jetant quelques pièces sur la table.

                                                                                                                                            (à suivre)


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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Juin 2012 à 08:03
    Benoît Barvin
    "L’âme masculine est un puits insondable où grouillent, tels des scolopendres et des cancrelats, d’énigmatiques fantasmes."... Oh, l'autre! "L'âme féminine est un conduit abyssal où grenouillent, tels un jardin de roses épineuses, de clématites pourpres et de ronces énigmatiques, d’ambiguës libidos"... Moi aussi, je sais me "moqueter" de nos amies les femmes, non mais!
    2
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 03:56
    Tororo
    Les vannes s'ouvrent, on dirait! Allons-nous vers un nouveau jaillissement de péripéties?
    3
    Samedi 7 Juillet 2012 à 23:32
    Castor tillon
    La réaction de Benoît était trop marrante. Allez, remets-nous une petite louche de "l’âme masculine est un puits insondable où grouillent, tels des scolopendres et des cancrelats, d’énigmatiques fantasmes" !
    4
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    Gudule
    J'étais sûre que cette phrase-là te ferait réagir ! En fait, tu en fus, à ton insu, l'instigateur, cher frère. Et ta réponse dépasse toutes mes espérances. Un point partout !
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    5
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    Gudule
    Va savoir... Les feuilletons, ça réserve toujours des surprises !
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:45
    gudule
    Ben je vais essayer, mais je ne suis pas sûre d'y arriver. Question d'inspiration !
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