• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 50

      Résumé des chapitres précédents : Maldonjon, la fermette de Sire Concis et Ruth Prout, n’est pas réellement appréciée, dans le coin. Mais bon, quand on voit la note de restau des touristes, on se dit que les locaux n’aiment pas les étrangers, point barre. Pas de quoi en faire un fomage !

     

             «  C’est ça, leur fermette ? » s’étonna Zoé.

             Sur la grille rouillée qui donnait accès à la propriété, une plaque de cuivre à moitié déglinguée indiquait, en effet, « Maldonjon ». De l’autre côté, c’était la jungle. Un intextricable fouillis végétal d’où émergeaient les tours d’une sorte de château en ruine — ou, du moins, en mauvais état.

             « Normal, au prix où sont les artisans, pensa Zoé, en poussant le portail grinçant. S’ils s’alignent sur le tarif des auberges ! »        

             Le crépuscule noyait d’ombre le parc mal entretenu. Bien qu’avançant à l’aveuglette, notre héroïne parvint — après moult égratignures, piqûres d’orties et torsions de chevilles —  devant le bâtiment. Elle escaladait le perron branlant quand un cri s’éleva dans l’ombre. Mais un cri... un cri !

             Terrifiant. Énorme. Assourdissant. Horrible. Et tel que le château vacilla sur ses bases.

             — Mon Dieu ! souffla Zoé, épouvantée. 

             Elle redévalla les marches aussi sec, pour aller se planquer dans un fourré voisin.

             Sur ces entrefaites, un deuxième cri succéda au premier, puis un troisième, plus inhumains encore (si c’est possible).

             Le sol trembla.

             Les rapaces nocturnes s’enfuirent en raffale.

             Un loup, quelque part, hurla à la mort.

             Et dans l’atroce silence qui suivit, l’on put entendre une voix douce proférer :

             — Voyons, mon chéri, calme-toi. Elle n’est pas si mauvaise, cette soupe... Regarde, j’en mange !

                                                                                                                                     (A suivre)

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 17 Août 2012 à 08:05
    Benoît Barvin
    Ahahaha.... On dirait l'humour de Tu Quoque... J'adore la faim... Heu... C'est comme ça que ça s'écrit?
    2
    Vendredi 24 Août 2012 à 21:06
    castor tillon
    C'est idiot : en lisant cet épisode, j'ai pensé irrésistiblement au château du comte de Champignac, de Franquin.
    Je dois pas être normal.
    3
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:43
    gudule
    Hi hi hi...
    4
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:43
    gudule
    Non, mais, ho ! T'as pas bientôt fini de percer tous mes petits secrets ?
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