• ZOÉ BORBORYGME

     

    Episode 53

              Résumé des chapitres précedents : Zoé vient d’avouer à ses amis qu’elle était responsable de la marée noire. Pour fêter la chose, Ruth Prout leur propose un bon bol de soupe.

     

             Au mot « soupe », une beuglement colossal fit trembler les murs.

             — Voyons, mon trésor, protesta Ruth Prout.

             —  Il faut se rendre à l’évidence, remarqua Sire Concis en se bouchant les oreilles. Cédric déteste la soupe.

    ­         — Bah, ça nous en fera plus, dit Zoé.

             — C’est bien ce qui me chagrine...

             En dépit du regard assassin Ruth, ils gagnèrent la salle à manger à la queue leu leu, tandis que le bébé géant voletait autour du château.

             En fait, la soupe était mangeable. Des légumes mixés avec de l’eau et du sel, même préparés à la mords-moi le nœud, ne peuvent pas être réellement mauvais.

             Quand, durant le repas, Cédric, curieux, colla son œil à la fenêtre du salon, Zoé ne put s’empêcher d’évoquer King Kong. La comparaison divertit ses hôtes.

             Bref, la soirée fut très gaie.

             Le réveil, moins.

             Car les infos télévisées montraient, à demi-immergés dans une mer visqueuse et noire, des sortes de géants couverts de mazout dont on ne distinguait ni les traits, ni la forme. Ces êtres dignes des meilleurs effets spéciaux de films d’horreur se dirigeaient à pas lents vers les côtes, au grand effroi de la population qui refluait en désordre vers le centre du pays. Cet exode massif donnait lieu à de gigantesques embouteillages, les transports en commun étaient pris d’assaut, et toutes les stations balnéaires, vidées de leurs habitants, semblaient des villes fantômes...

                                                                                                                                            (A suivre)

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 23 Août 2012 à 08:44
    Benoît Barvin
    Ahaha... Ca démarrait à la va-comme-je-te-pousse... Ca faisait dans le rigolo n'golo (comme disait un mien cousin qui avait fait l'Afrique et qui en avait des tonnes, comme ça)... et puis le FANTASTIQUE arrive, l'air de rien, irriguant maintenant tout le texte, comme une seconde nature (celle de l'auteur(e)... Pauvre Zoé, va-t-elle quand même pouvoir garder la main? Je m'interroge...
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    2
    Jeudi 23 Août 2012 à 09:04
    Benoît Barvin
    Mais tu n'as pas répondu à mon interrogation inquiète: "Zoé va-t-elle garder la main?" Ceci dit, ma réflexion ne valait pas critique, bien évidemment...
    3
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:43
    Gudule
    Bah, fantastique et gaudriole font assez bon ménage, je trouve. Sinon, je n'aurais pas écrit "La Ménopause des fées" et "Paradis perdu" !
    4
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:43
    Gudule
    La main et le pied, cher frère. Le pied, surtout ! Youpla !
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