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ZOÉ BORBORYGME
Episode 57
Résumé des chapitres précédents : La petite annonce n’a rien donné. Et franchement, un seul bébé pour venir à bout de milliers de monstres noirs, c’est un peu peu. Comment nos amis vont-ils bien pouvoir enrayer le fléau ?
Ce fut Zoé qui eut l’idée. Comme quoi, on peut être à la fois trayeuse et pleine de ressources, c’est pas incompatible.
— Et si on passait une petite annonce ?
— Encore ? réagirent simultanément Ruth Prout et Sire Concis. Un échec ne t’a pas suffi ?
— Je me suis mal exprimée, pardon. Je parlais d’une pub alléchante.
— Quel genre ?
— Colonie de vacances.
Et d’expliquer son plan. Proposer aux parents affligés de loupiots géants un séjour gratuit pour leurs enfants, dans un cadre riant, avec activités ludiques, grand air, personnel spécialisé et tout le toutime.
— Vu l’encombrement et les contraintes que représentent ces rejetons — excuse-moi, Sire Concis, mais tes gènes manquent singulièrement de discrétion ! —, nombre d’entre eux sauteront sur l’occasion, je pense. Histoire de souffler un peu, voyez ?
Elle ne se trompait pas. Des centaines de réponses leur parvinrent aussitôt, et, dans les jours qui suivirent, Maldonjon fut le cadre d’un véritable déferlement de demis-frères et demis-sœurs de Cédric. On les stocka dans le parc du château qu’ils s’empressèrent de ravager, arrachant les arbres pour les mâchouiller, piétinant les futaies centenaires, barbotant dans les étangs avec des éclats de rires à ébranler une montagne.
Devant tous ces êtres issus de son sang, Sire Concis avait les larmes aux yeux. Lui qui avait toujours rêvé d’une famille nombreuse... Il fut donc promu gentil animateur, tandis que Zoé et Ruth assuraient l’intendance. C’est qu’il en fallait, des couches et des biberons, pour tout de petit (!) monde !
Il fallait autre chose aussi, et d’urgence.
Définir une tactique.
Trouver des armes.
Et procéder à l’entraînement des troupes.
Car là-bas, sur le littoral dévasté, les monstres de mazout avançaient toujours...
(A suivre)
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Commentaires
1Benoît BarvinVendredi 31 Août 2012 à 07:50Répondre
Mais changer des couches de quatre mètres de large ? Quelle horreur. Ça va être la merde, je le sens.
Espérons que l'investissement en vaut la peine.4GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:435GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:436GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:43
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