• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 69

              Résumé des chapitres précédents : Que se passe-t-il donc, dans la station balnéaire dévastée par les missiles ? La nappe de mazout qui recouvrait les ruines vient de frémir inexplicablement...

             — Les... les envahisseurs ne sont pas morts ? bégaya Ruth Prout, les yeux écarquillés d’horreur.

             Hélas, non. Les êtres de mazout, sortant de leur torpeur, se reconstitutaient peu à peu. Bientôt, dans les rues labourées par l’attaque aérienne, ne restèrent plus que des décombres — mais des décombres propres. La pollution vivante s’était remise debout, et marchait lentement vers la ville voisine.

             — Rien ne les arrêtera plus, à présent, dit Sire Concis, résumant la pensée générale.

             — La terre est perdue, souffla Ruth, effondrée.

             — Que le ciel ait pitié de nous, émit Zoé, dont l’éducation religieuse reprenait le dessus, à la faveur des événements.

             Les bébés, pour leur part, étaient bien fatigués. Ça commençait à pleurnicher, dans l’armée de l'air.

             — Mama..., geignaient les uns.

             — Dodo..., gémissaient les autres, en se frottant les paupières.

             — Il faut les ramener, ils sont à bout de forces, dit Sire Concis.

             — Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, pauvres bichons..., s’attendrit Zoé.

             — Où est Cédric ? s’enquit Ruth qui, depuis un moment, cherchait son fils du regard.

             Ses deux compagnons en firent autant.

             — Cédriiic ! cria Zoé.

             — CÉDRIIIC ! hurla Sire Concis.

             En vain. Le « petit » Cédric avait disparu.

                                                                                                                            (A suivre)

    « GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 210GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 211 »

  • Commentaires

    1
    Lundi 24 Septembre 2012 à 08:45
    Benoît Barvin
    Ah, ces bébés! Jamais là où il faudrait... Et maintenant, en voilà un qui se carapate... Je sens qu'il y a là un instinct maternel qui parle, non?
    2
    Lundi 24 Septembre 2012 à 12:47
    castor tillon
    Je suis bien d'accord : les radiations nucléaires sont plus propres que la pollution au mazout. Y a plus qu'à donner la becquerel aux bébés à présent, ils doivent mourir de faim, après cette guerre-éclair.
    J'espère que tu nous a pas tué Cédric, damned.
    3
    Lundi 24 Septembre 2012 à 13:51
    castor tillon
    Mouarf ! Presque ! C'est une unité de radioactivité.
    4
    Lundi 24 Septembre 2012 à 14:08
    castor tillon
    Tu n'es pas du bouchée du tout. Le rapprochement avec le Bescherelle, c'est excellent !
    5
    Lundi 24 Septembre 2012 à 21:22
    Tororo
    J'espère que ça mange pas des bébés dragons, les bébés dragons, au moins?
    6
    Lundi 24 Septembre 2012 à 23:56
    Tororo
    Hiiii!!!! Un compliment de Gudule! Tournée générale de petit-lait!
    7
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:42
    Gudule
    @ benoît : forcément ! Et grand-maternel, aussi...
    @ Castor : c'est quoi, la becquerel ? Un précis de grammaire ?
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    8
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:42
    Gudule
    Ah ! Tu as fait une allusion à la bécquée, grâce à la similitude de mots... Chuis vraiment bouchée à l'émeri, moi, aujourd'hui ! Désolée.
    9
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:42
    Gudule
    Tororo, tu es encore plus pervers que moi, sous tes airs faussement candide !
    10
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:42
    Gudule
    Ça me rappelle ma mère qui, quand elle me surprenait à mentir, me faisait conjuguer à tous les temps et à tous les mode "Je suis une petite perverse". La méthode Coué, jamais entendu parler... Tororo, tu me conjugueras à tous les temps de l'indicatif : "je suis pervers et j'en suis fier, la preuve : je bois du petit-lait !"
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :