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ZOÉ BORBORYGME
Episode 94
Résumé des chapitres précédents : nos trois héros sans peur et sans reproche, cachés à l’arrière du camion, attendent que les sbires d‘ Ibn-el-Zarzour chargent les conteneurs en provenance de la BNS.
Dans l’obscurité suffocante de leur cachette, ils entendirent revenir les militaires. Ça piétina, ça lança des ordres secs en arabe, ça aboya, même, par moment. Quelqu’un fut violemment poussé dans la remorque et faillit écraser Chouchou qui poussa un contre-ut (qui se perdit dans le bouhaha, heureusement), puis le camion démarra.
De conteneurs, point.
Pas la queue d’un.
— Mais..., souffla Zoé, stupéfaite.
À tâtons, elle chercha Branquenstein pour le prendre à témoin. Bien que silencieux, ce dernier semblait aussi ahuri qu’elle. Quant à Chouchou, il s’était carrément endormi.
Il n’était pas le seul. Dans le camion règnait une chaleur moite invitant à la somnolence, de sorte que les militaires, assis sur des bancs, dodelinaient de la tête. Certains d’entre eux ronflaient, la Kalachnikov entre les genoux et la joue posée sur le canon. Seul le prisonnier se tortillait comme un ver, en marmonnant des imprécations.
Cela dura, oh, une bonne heure, voire deux. Nos héros avaient pardu toute notion du temps. Eux aussi, saisis par la torpeur ambiante, piquaient du nez dans l’ombre, lorsque soudain...
Ce fut d’une brièveté et d’une violence sans nom. Des cris extérieurs éclatèrent ; des galops de chevaux, des coups de feu. Le camion freina net. L’habitacle, envahi par une horde hurlante, fut subitement le théâtre d’affrontements sanglants. La bâche qui recouvrait la remorque fut arrachée, livrant ses occupants à la morsure ardente du soleil.
Le prisonnier, bien qu’ayant les poignets attachés, sauta dehors.
Zoé en fait autant, suivie par Branquenstein qui traînait Chouchou, à moitié dans le cirage. Ainsi, tandis que dans le camion le combat faisait rage, se retrouvèrent-ils en plein désert.
(A suivre)
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Commentaires
1Benoît BarvinDimanche 11 Novembre 2012 à 08:13Répondre
Dans le feuilleton d'action, tu gères, pas à dire.5guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:406guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:40
@ Tororo : oh, toi, je sens que tu penses à la Castafiore ! Et peut-être aussi au général Tapioca !7guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:40
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