• ZOÉ BORBORYGME

    Episode 104

             Résumé des chapitres précédents : Nos héros, déguisés en marchands, pénètrent dans la cité du désert.

     

             Une foule bigarrée se bousculait dans les petites rues de la médina. Zoé et Branquenstein se laissèrent emporter par le flot, d’échoppe en échoppe, jusqu’au grand caravensérail qui s’élevait au cœur du souk.

             — Je me rafraîchirais bien un brin, dit Zoé, en zyeutant, par le portail entrouvert, le patio verdoyant où gazouillait une fontaine.

             — Bonne idée, approuva le resurrectologue qui suait à grosses gouttes sous son kefieh de coton blanc.

             Après les fatigues de la route, l’endroit leur parut divinement accueillant.

             Autour d’un bassin carrelé de mosaïque bleue et abrité par des dattiers, étaient accroupis quelques mendiants qui, à leur approche, se mirent à geindre en demandant une petite pièce. Tandis que Zoé fouillait ses poches, elle entendit son compagnon mugir :

             — Mais lâchez-moi, voyons ! Qu’est-ce qui vous prend ?

             L’un des pauvres hères avait agrippé le bas de sa djellaba.

             — Pas de panique, dit-elle. Je m’en occupe.

             Elle saisit la main du mendiant pour tenter de lui faire lâcher prise, et poussa un cri étouffé :

             — Mais...

             Les doigts étaient soigneusement manucurés, les ongles limés et couleur rubis.

             Comme le visage du (ou de la) propriétaire de cette main disparaissait sous un tissu crasseux, elle l’arracha d’un geste prompt. Apparut alors un hideux visage.

             — Chouchou ! Que fais-tu là ? Où sont ta barbe et tes lunettes ? 

             À la vue de la face couturée de Chouchou, un vent d’effroi balaya le patio. Les plus proches mendiants s’enfuirent en glapissant, d’autres rampèrent jusqu’aux fourrés où ils restèrent, tapis, à réciter des oraisons. Zoé crut discerner le mot « démon », qui revenait sans cesse dans leur baragouin. Retirant son foulard, elle en couvrit promptement la créature de Banquenstein avant de l’entraîner vers l’intérieur des bâtiments...

                                                                                                                                     (A suivre)

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Décembre 2012 à 08:09
    Benoît Barvin
    "CHOUCHOU DÉFIGURÉ!" Oh, non... Méchante, méchante n'écrivaine... Vite, vite, la suite, car je suis sûr que c'est que des mensonges!
    2
    Samedi 1er Décembre 2012 à 09:12
    Benoît Barvin
    Comment? Chouchou est défiguré? Et on ne me l'avait pas dit? La faute à la n'écrivaine qui fait des rebondissements son fond de commerce... Ca m'apprendra à aimer la littérature populaire mais pas sérieuse... Heu... Qu'est-ce qui me prend, là? "Tu fais de l'humour", me dit une petit voix... Ouf, heureusement qu'elle était là, pour un peu, je serais passé pour un vieux grincheux!
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    3
    Samedi 1er Décembre 2012 à 13:52
    Castor tillon
    Relativisons : le bras de Dora n'est pas défiguré. Honte sur Branquestein qui n'a pas reconnu sa bien-aimée.

    ndC : je me suis tapé le nom de Branquestein dans un petit fichier texte pour faire un copier-coller chaque fois que je commente, parce que c'est super-chiant à écrire.
    Démonstration : BranquesteinBranquesteinBranquesteinBranquesteinBranquesteinBranquesteinBranquesteinBranquestein
    4
    Mercredi 5 Décembre 2012 à 04:00
    Castor tillon
    Pff, si on ne peut même plus faire confiance au copier-coller...
    5
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:40
    gudule
    Mais... Chouchou EST défiguré depuis le début ! C'est la créature de Branquenstein, quand même. C'est pour ça qu'il porte une barbe, un chapeau et des lunettes noires, comme un rabbin branché. Tu avais oublié ?
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:40
    gudule
    Oh punaise quelle gourde ! J'ai pris ta remarque au premier degré. Décidément, j'ai encore beaucoup à apprendre... A mon âge, c'est réconfortant !
    7
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:40
    gudule
    En fait, c'est Branquenstein (un Frankenstein branque, quoi) mais j'ai oublié le "n" à plein d'endroits. Comme quoi, ce n'est vraiment pas un nom facile, ni à écrire, ni à porter !
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