-
ZOÉ BORBORYGME
Episode 108
Baba-Akrout, le gérant de l’émirat, veut acheter Zoé et Chouchou à Branquenstein, contre son poids en diamants. C’est bien payé, je trouve !
Ce fut promptement fait, et sans bavures. Avant d’avoir compris ce qui lui arrivait, Branquenstein repartit avec ses quatre-vingts kilos de pierrres précieuses.
— Une bonne chose de faite, se réjouit Baba-Akrout.
— En êtes vous sûr ? fit remarquer Zoé. Vous n’avez même pas regardé nos visages. Si ça se trouve, on ne vous plaira pas.
Elle imaginait sa tête en découvrant celle de Chouchou !
— Je ne les verrai jamais, car vous n’êtes pas pour moi, répondit le gérant.
— Ah ? Pour qui, alors ?
— Sa Sublissime Grandeur notre émir bien-aimé, dont c’est demain l’anniversaire.
« Bon sang, mais c’est bien sûr ! » pensa Zoé. Et, finement, elle remarqua :
— Insinueriez-vous que nous sommes des cadeaux ?
— Et comment ! Et déjà emballés, en plus ! Si vous saviez combien je suis content de vous avoir trouvées : il n’y a plus une femme consommable, dans ce pays. Ibn-el-Zarzour les a toutes épousées. Deux petites nouvelle toutes pimpantes et toutes fraîches, ce sera pour lui une surprise adorable !
« Il va pas être déçu » se dit encore Zoé, tout en hochant la tête avec circonspection.
L’instant d’après, on les introduisait dans le harems de Sa Sublissime Grandeur. Un harem surpeuplé, je précise. De créatures plus belle les unes que les autres et, en l’absence d’hommes, adorablement dénudées.
Toutes se ruèrent sur les arrivantes pour les assaillir de questions rieuses :
— Comment vous vous appelez ?
— D’où venez-vous ?
— Vous être françaises ?
— Vous faites des trucs particuliers ? Ibnou chéri fantasme sur les plans exotiques !
Zoé, qui s’efforçait tant bien que mal de satisfaire leur curiosité, se tourna vers Chouchou pour le prendre à témoin.
Enfer et damnation : il avait disparu !
(A suivre)
-
Commentaires
1Benoît BarvinDimanche 9 Décembre 2012 à 09:03Répondre4guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:39
Ajouter un commentaire