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ZOÉ BORBORYGME
Episode 113
Résumé des chapitres précédents : Ou je me trompe fort, ou notre héroïne va passer à la casserole !
Avec un haussement d’épaules fataliste, Zoé le suivit dans « le temple des divins épanchements » — à savoir la chambre réservée aux ébats conjugaux. Une pièce, ma foi, fort vaste, n’ayant pour mobilier qu’un lit monumental et une fontaine d’eau pure.
— C’est pour la fraîcheur ou les ablution pré-coïtales ? s’enquit Zoé.
La question amusa l’émir qui remarqua, l’œil en coin :
— Tu m’as l’air nettement plus délurées que mes autres femmes, toi !
— Bah, c’est un peu mon métier, répondit Zoé en riant.
— Ah bon ? Quel métier ?
En quelques mots, elle expliqua à son nouvel époux les tenants et les aboutissants du trayage professionnel, ce qui parut bigrement l’intéresser.
— As-tu des vieillards, parmi tes patients ? s’enquit-il après mûre réflexion.
— Bien sûr ! La BNS est ouverte à tous, quel que soit leur âge.
— Non mais je veux dire : des qui ne peuvent plus...
Zoé éclata de rire.
— Avec moi, tout le monde peut !
Ibn-el Zarzour avala bruyamment sa salive.
— C’est-à-dire ?
— Que j’ai un doigté infaillible. En vingt ans d’exercice, je puis me targuer de n’avoir connu aucun échec !
Le souffle d’Ibn-el-Zarzour s’était précipité et d’étranges remous animaient sa djellabah, au niveau du bas ventre.
— Peux-tu... Peux-tu me le prouver ? articula-t-il dans un souffle.
— Rien de plus facile. Installez-vous confortablement, fermez les yeux, détendez-vous, et laissez agir la spécialiste !
(A suivre)
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Commentaires
Dans ce contexte, il est plutôt question de se tendre que de se détendre.