-
vos gueules les mômes n°16
Obscénités
« Je me suis toujours demandé ce qu’on apprenait, à l’école de police, dit le grand Lulu. Maintenant, je le sais.
— Ah ? On apprend quoi ?
— À mettre les doigts dans le cul. Si Brassens savait ça ! Lui qui chantait « Le nombril de la femme d’un flic », aujourd’hui, il chanterait « Le fumet des doigts d’un flic » !
— Là, t’es carrément dégueulasse !
— Désolé, mais l’exemple vient d’en-haut. En plus, Alliot-Marie et Rachida Dati approuvent ces méthodes. Elles seraient un peu revanchardes que ça ne m’étonnerait pas. Pour une fois que c’est un mec qui est victime d’une tournante !
— Tu parles de l’affaire de Filippis, je suppose ?
—Je parle de tous les pauvres types à genoux, le froc sur les chevilles, qui se font humilier par une escouades d’abrutis hilares.
— T’as raison, je ne voudrais pas être à leur place !
— Et tu ne connais pas la meilleure ? Pendant ce temps-là, la Justice française — dont la même Rachida est le plus beau fleuron ! — réclame mille euros d’amende à un chanteur punk pour « obscénité » parce qu’il s’est dépoilé sur scène. »
Moi, ça me fait marrer. Lulu pas.
« Et de vouloir foutre des môme de douze ans en taule, c’est pas obscène, peut-être ? explose-t-il.
— Euh…
— Et la brigade des stups qui envoie ses clébards renifler les collégiens, c’est pas obscène ? Et les flics qui déboulent dans une maternelle pour embarquer les mômes des sans-papiers, c’est pas obscène ? Mais qu’est-ce qui est obscène, alors ? Tu peux me le dire ?
— Le zizi.
— Ben voyons… », soupire le grand Lulu.
Et on voit bien qu’il a les boules.
-
Commentaires
1MarieVendredi 29 Août 2014 à 13:56Répondre
Ajouter un commentaire