• vos gueules les cons n°58

     

     

                            LA FOIRE AUX IMMONDICES

     

             « Chie, disait ma grand-mère, ça te videra la tête ! »

     

             Ils ont remis ça. L’affaire Polanski, qui commençait à s’essouffler, a fait place à l’affaire Mitterrand. Et la toile s’est couverte d’une nouvelle diarrhée virtuelle... Les commentaires des internautes sentent la culotte sale. Ce n’est pas nouveau, me direz-vous. En a-t-on fait, jadis, des gorges chaudes, devant l’imbécilité du courrier des lecteurs de « Télé 7 jours » (entre autres) ! Le problème, c’est qu’avec Internet, ce mode d’expression s’est généralisé jusqu’à devenir un raz-de-marée putride. Il y a un peu plus d’un an « l’affaire Siné » déclenchait ainsi l’ire de ceux qui en avaient vaguement entendu parler et tenaient mordicus à exprimer leurs opinions. En fait d’opinions, il s’agissait plutôt d’accusations sans fondement, d’affirmations mensongères, d’insultes gratuites, éructées sous le couvert de l’anonymat.

             Qu’est-ce qui peut pousser des individus, par ailleurs parfaitement normaux, à s’ériger ainsi en juges, voire en bourreaux ? La jalousie ? La frustration ? Les préjugés ? Un sens moral mal digéré ? Je me suis longtemps posé la question, jusqu’à ce que je réalise qu’il s’agissait d’un réflexe pavlovien. Deux mots-clés, dont les journalistes usent à tort et à travers, déclenchent ce réflexe : « antisémite » et « pédophile ». Faites l’essai, vous verrez. Accolez l’une de ces épithètes à n’importe quel nom d’homme ou de femme célèbre et, en un temps record, la personne en question se retrouvera en butte à la vindicte populaire. On la taxera — sans la connaître — de nazi ou de révisionniste, on la  comparera à Dutroux ou à Fourniret, et l’on réclamera sa tête à corps et à cris. 

             Combien, parmi ces redresseurs de torts, ont lu le livre de Polanski ou regardé le documentaire de Marina Zénovich ? Combien ont lu « La mauvaise vie » de Frédéric Mitterrand (et non des bribes retirées de leur contexte) avant d’emboiter le pas à Marine Le Pen ?  Aucun ? Alors, par pitié, vos gueules, les cons !

              

    « interviou imaginaireMa soeur la Princesse »

  • Commentaires

    1
    Samedi 24 Octobre 2009 à 23:55
    claude L.
    on sens le mental dans ce qu'ecrit la nana, mais pas le cul...dommage...
    2
    Dimanche 17 Janvier 2010 à 19:06
    Melly
    je cherche la newsletter ?

    (je ne suis pas syndiquée ! ou plutôt je ne sais pas faire et préfère les newsletter, mais bon ! je reviendrai quand-même!)
    3
    Kévin Hinault
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:55
    Kévin Hinault
    Bien envoyé !
    Comme dirait Audiard, les cons ca ose tout...

    En ce qui concerne l'affaire Mitterrand, c'est un procès que lui font les cons à partir d'un extrait détourné de son livre par un partie d'extrême droite. Il en faut une couche pour ne pas sentir l'exhalation dérangeante.

    On peut remettre en cause ou simplement ne pas être d'accord avec ses actions gouvernementales ou son soutien à Polanski mais déformer ses écrits passés à des fins de lynchages, c'est innommable. Sans compter l'association implicite homosexualité = pédophilie digne de Marine mais qui me donne la nausée.
    4
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:55
    Gudule
    Le cul ? Quel cul ?
    5
    Gunnar
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:55
    Gunnar
    Marrant, cette démonstration fonctionne également avec "Marine Le Pen", bien joué pour la démonstration par l'absurde.
    Internet, c'est le repère des donneurs de leçons. Qu'on critique, qu'on encense ou qu'on joue la mesure sur "l'affaire" Polanski, on continue à donner une leçon. On peut plus cliquer sur un lien sans tomber sur des avis dont on se fout.
    Vous faites chier.
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    6
    Gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:55
    Gudule
    Je ne comprends pas le sens de ce commentaire. Quelle newsletter ? Et pourquoi syndiquée ? Si vous revenez, soyez sympa : éclairez ma lanterne !
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