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ROSE 39
MONA AOUN (SUITE)
—Elle n'a pas de mari, cette bonne femme ? s'étonne Amir.
—Ben… non, je ne crois pas. Elle n'en parle jamais, en tout cas.
—Et de quoi elle vit ?
Petite grimace d'ignorance.
—Je suppose qu'elle a une fortune personnelle.
Le terme amuse Amir.
— Une fortune! s'esclaffe-t-il. Depuis quand les femmes "fortunées" se tapent-elles le ménage de leurs copines ?
—Oh, ça va, ne joue pas sur les mots, réplique Rose, vexée.
Renseignements pris, sa remarque, n'en déplaise à Amir, n'était pas si loin de la vérité. Mona Aoun, sans être "fortunée", a, comme on dit, "de quoi voir venir". Veuve sans enfants, elle a hérité d'un compte en banque assez rondelet pour lui permettre de mener une existence oisive jusqu'à la fin de ses jours.
Dans ces conditions — et pourvu que l'on ait un tant soit peu de cœur —, quoi de plus naturel que d'aider son prochain ?
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Commentaires
1RykoSamedi 8 Février 2014 à 08:54Répondre
Mais en fait on la retrouve chez tous ceux qui sont collectivement dominés et qui sont obligés de ruser pour exister ou même simplement survivre, les esclaves par exemple.
Cela dit, ça n'excuse pas la permanence de ces comportements.
Un exemple magnifique et positif de ce type de stratégie de survie, "Les contes des mille et une nuits" Shéhérazade a su se rendre irremplaçable, et elle a survécu !16Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:28
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