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ROSE 26
PAS DE PITIÉ POUR OMANE !
— Il y a du monde qui est passé, en ton absence, dit Amir.
— Ah bon ? Qui ça ?
— La maman d'Hassan avec une voisine. Elles voulaient te féliciter. Elles ont apporté un cadeau.
Il lui tend un paquet contenant une brassière tricotée à la main.
— Oh, que c'est gentil ! s'écrie Rose. Rien d'autre ?
— Si, ta mère a téléphoné. Et ta tante.
— Je vais les rappeler… Tu ne leur a rien dit, à propos d'Omane ?
— Non.
— Tu as eu raison, ce n’est pas leurs oignons.
Un nouveau frisson la secoue. Elle vient de réaliser que, pour sa belle-sœur, ce sera ça le plus pénible : susciter la pitié. Fière comme elle est, jamais elle ne le supportera.
— Pauvre Omane, soupire-t-elle.
Puis elle s'en veut d'être, elle aussi, tombée dans le piège.
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Commentaires
Elle peut être fière, de cette putain de leçon de vie qu'elle s'est pris dans la gueule et qu'elle nous donne à tous avec son courage et son amour.
Et compassion n'a pas grand chose à voir avec "charité" qui, lui, est un concept que je récuse fermement pour avoir trop compris ce que cela implique de non-respect des personnes.12Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:28
Mais de toute façon, je ne crois pas qu'on puisse refréner sa pitié, pour moi, c'est un élan qui prend au cœur et qui est propre à l'humain.
Une impulsion, presque comme un reflexe.
Le tout, c'est d'en faire quelque chose de digne et d'utile, et de continuer à regarder dans les yeux.13Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:28
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C'est dimanche. Service minimum.
Coucou, Gudule.