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LIVRE NUMÉRIQUE
Voici, comme tous les 15 jours (un mercredi sur deux, en fait) le petit "Gudule" numérique des éditions Bragelonne. On le trouve toujours à la même adresse : http://www.didactibook.com/produit/2763/9782820501509/Dancing%20Lolita
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Commentaires
1frederic czilinderVendredi 29 Août 2014 à 13:52Répondre2PierreVendredi 29 Août 2014 à 13:52
Je trouve que Bragelonne fait bien de mettre toutes ces histoires en format numérique bien que je suis un fervent supporter des livres en « dur », mais si cela peut permettre à un nouveau public d’apprendre à connaître l’univers de Gudule alors je signe dans la minute. J’ai toujours pris soin de mes livres, les considérants comme un objet unique, une source de savoir à laquelle il fallait faire attention (c’est pour cela que j’engueule mon amie qui lit dans son bain) et ne porte que peu d’attention aux livres de poches bien que j’en ai énormément car plus édités autrement, et beaucoup plus facile à transporter dans les transports en communs… Quelle tristesse de voir les pages rester entre nos mains, le jaunissement des livres, etc. Du coup je ne pourrais pas dire que les livres numériques me fascinent mais bon, n’allons pas à l’encontre de l’évolution. Qui sait, peut-être que comme dans fahrenheit 451, nous finirons par brûler tous nos livres comme nous l’avons déjà fait avec les cassettes vidéo.
Bref, Gargouille… Ce que j’apprécie le plus dans les romans de Gudule est sans nul doute le fait d’avoir la possibilité de se faire surprendre après chaque histoire alors même que l’on pense avoir émis toutes les possibilités de retournement de situation envisageables. Gargouille n’échappe pas à cette règle fatidique ! A chacune des histoires de Gudule, j’ai toujours été terrifié par la perversité humaine. Honte à moi de reprendre le propos si connu de Hobbes : « L’Homme est un loup pour l’Homme », mais dans chacune des histoires (sans parler précisément de cette de Gargouille) Gudule fait ressortir l’insouciance des enfants pour en faire un objet de terreur grandissant. L’histoire d’un enfant qui torture un animal sans se rendre compte qu’il lui fait du mal, une petite fille qui enfonce une aiguille dans l’œil de sa mère, j’en passe et des meilleurs.
En écrivant ce petit commentaire je me suis demandé quel était le roman de Gudule que je classais en numéro 1, et j’espère que ce commentaire vous donnera envie de lire celui-ci (ou de le relire !) : Petite chanson dans la pénombre, reste pour moi le roman de Gudule que j’ai le plus apprécié à ce jour (et ce qui me fait dire qu’elle figure facilement dans le Top3 des écrivaines francophones de notre siècle). De nombreux articles figurent sur internet sur ce roman d’ailleurs, mais attention aux spoiles qui décrivent déjà une bonne partie de l’histoire, au final mieux vaut lire cette histoire sans rien connaître de celle-ci au préalable :
http://www.forumdesforums.com/modules/news/article.php?storyid=45010
Bonne soirée et bonne lecture de Gargouille (clair net et précis, une réunion d’anciennes élèves qui vire au cauchemar)3GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:52
@ Pierre : ce long commentaire m'enchante, comme à chaque fois. Merci pour cette lecture en profondeur de mes livres, Pierre. Je suppose que "Petite chanson dans la pénombre" est prévu dans les semaines à venir. Gargouille, pour la petite histoire, est le deuxième livre que j'ai publié au Fleuve noir (le premier étant "Asylum" qui est devenu, chez Bragelonne, "L'asile de la mariée"). La direction du Fleuve ne l'aimait pas du tout. En revanche, Jean Rollin, qui venait d'être promu directeur de collection, l'adorait. La publication de ce roman a nécessité un véritable bras de fer, dont il est sorti vainqueur. Et désormais, "gargouille" est devenu son insulte favorite. Par la suite, une version théâtralisée de ce roman a été diffusée par l'émission "Mauvais genre", sur France inter.4GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:525VioletteVendredi 29 Août 2014 à 13:526GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:527GuduleVendredi 29 Août 2014 à 13:528PierreVendredi 29 Août 2014 à 13:52
Je me demande d’ailleurs pourquoi les auteurs ne font pas plus souvent des avant-propos à la manière du recueil « Les filles mortes se ramassent au scalpel », où Mlle Gudule explique ses déboires pour sortir son roman « Un crâne truqué ».
Pour prendre en référence un autre auteur (et non des moindres), Stephen King appose toujours dans la plupart de ses romans une dizaine de pages pour expliquer celui-ci, d’où vient l’idée ainsi que toute l’ébauche autour de son œuvre qu’il a taillé à même la roche. Et personnellement je prends autant de plaisir à lire son postface parlant de lui ainsi que son œuvre que l’œuvre en elle-même.
Pour finir en ce qui concerne les couvertures de Bragelonne j’irais même jusqu’à dire que toutes les images de leurs livres sont parfaites, elles coïncident parfaitement avec le livre et pourraient convenir aussi bien dans un cadre que sur une couverture de roman. Je prendrais notamment en référence « Une fille comme les autres », œuvre de Jack Ketchum (malheureusement trop peu connu en France) avec cette image juste parfaite :
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/3/0/2/9782352940203.jpg
C’est tellement rare de voir une image qui correspond au livre (généralement je me demande même si la personne qui a choisie l’image a lu le livre).
Bonne soirée.
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