• LE BEL ÉTÉ 50

     

     

                                                                              ÉCRIRE

     

     

             Entre-temps, j’avais commencé plusieurs textes, avant de les abandonner en cours de route.  La fameuse nouvelle, bien sûr, où je mettais en scène une matriarche pourrie, évoluant dans un décor pourri, parmi une pléiade de comédiens minables, dirigés à la mords-moi-le-nœud. Un roman, également, intitulé « Pleurer dans tes bras »  et, comme son nom l’indique, pleurnichard à souhait. Bref, j’ignorais par quel bout prendre cette histoire, mais il fallait que je l’écrive. Il le fallait absolument. 

             — La vie t’offre sur un plateau un merveilleux thème de livre, m’avait dit Olivier. Tu ne vas pas le gâcher, tout de même !  Ce ne serait pas professionnel…

             Encore fallait-il trouver le ton adéquat. Ni cynique, ni larmoyant, ni pompeux, ni résigné. Ni bêtement défoulatoire. Ni à prétention psychanalytique.

             Ni surtout, surtout, auto-complaisant.

     

             Les semaines passaient ; je tournais autour du pot. Parfois, une phrase me titillait ;  bien ou mal gaulée, c’était secondaire. Je la notais, je la biffais. Je râlais un bon coup. Et je recommençais.

    —T’inquiète, disait Castor, ça viendra lorsque ça viendra.

    Il avait raison. Un jour, à force, c’est venu.

     

     

     

            

     

    « LE BEL ÉTÉ 49LE BEL ÉTÉ 51 »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 08:20
    Ryko
    Et c'est revenu. Quelle chance ! Pour toi, pour nous, tes amis, tes lecteurs et – je croise les doigts – pour ton éditeur.
    2
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 08:56
    Gudule
    Le Grand Prophète rongeur avait raison.
    3
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 09:30
    Flore
    Eh mais on l'a déjà lu ça :)
    Ceci dit, on le comprend mieux maintenant qu'à l'épisode 1.
    4
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:03
    Gudule
    En fait, c'était la quatrième de couverture que j'avais mise en ouverture. Je trouvais que ce petit extrait présentait bien le livre. Là, il est de retour dans son contexte, sa vraie place.
    5
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:11
    Flore
    Ah d'accord !
    C'est vrai que je n'avais pas vu ça comme ça. Du coup, ce matin en lisant le billet du jour, je me suis dit "Mais on l'a déjà lu, ça. Qu'est-ce qui se passe ?"

    J'ai eu peur que ce ne soit comme les séries télé, où ils repassent la saison 1 en attendant la saison 2. Puis la saison 1 et 2 en attendant la saison 3.
    6
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:31
    Gudule
    Désolée, hein ! Je me le suis dit, en postant l'épisode 50, ce matin : "ça va créer une confusion, crotte alors". Mais bon, fallait cet épisode pour que la suite ait un sens.
    7
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:40
    Flore
    En fait j'ai l'air de ronchonner, là comme ça...
    En fait non, mais je crois qu'il y avait 2 petits personnages avec moi :
    un gentil "Mais dis rien, on s'en fiche, c'est pas grave."
    un vilain (genre Schtroumpf à lunettes) "Allez, dis-le maintenant, de toutes façons, t'arriveras pas à te retenir. T'es une affreuse, assume !"

    Donc, voilà, je suis une affreuse...
    8
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:45
    Mêo
    Ah j'ai cru que tu voulais clore la série par le premier chapitre, histoire de dire : maintenant si vous voulez lire la suite, c'est en librairie ;-))
    9
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:49
    Gudule
    @ Flore : Comment ça, une affreuse ? Pärce que tu as râlé ? Qu'est-ce que je devrais dire, moi, qui suis la râleuse par excellence ?
    @ Mêo : Oh non, non, j'aurais jamais fait un coup pareil aux copains. L'histoire, vous l'aurez jusqu'au bout, promis-juré.
    10
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 11:03
    Flore
    En fait, c'était un truc que mon meilleur ami et moi avions découvert à 15 ans... Quand on faisait des trucs dans ce genre là, quelqu'un venait nous dire "Rhôô mais vous êtes méchants !" ce à quoi on répondait invariablement "Oui.". Ce qui déstabilisait l'interlocuteur. Ça nous permettait de nous sortir de situations délicates (au lycée, hein, donc des grandes catastrophes planétaires, comme "Je me trouve grosse...").

    Soit les gens pensaient qu'on était vraiment méchants ou franchement salauds et en nous parlaient plus (en général, on ne perdait pas grand chose), soit ils nous connaissaient mieux que ça et ça remettait un peu les choses en perspective. Surtout qu'on était toujours là en cas de vrai problème. Mais on est toujours "méchant" !
    11
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 14:24
    Ryko
    J'ai failli laisser une coquille dans une critique pour Joëlle. Je l'ai mise de côté pour Castor, ce curieux "personnange".
    Dis donc, il y a ici des lectrices qui ont une sacrée mémoire. Ou alors elle reprenne tout depuis le début à chaque épisode ! Les commentaires aussi ? Faut que je fasse gaffe, alors.
    12
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 14:44
    Flore
    Et oui, j'ai bonne mémoire. Suffisante pour ne jamais utiliser de marque-pages et retrouver où j'en suis dans un livre juste en lisant une ligne et savoir si je l'ai déjà lue ou non. Et en ayant une idée d'où j'en suis à peu près aussi...
    Et quand je suis vraiment feignante, je retiens le numéro de page.
    13
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 14:51
    Gudule
    J'avais pas bien lu le cinquième mot, et je me disais que c'était vraiment très sympa de ta part de payer autant de ta personne pour les corrections des copines. Quant au personnange, je te le piquerais bien un de ces quatre. C'est un fort joli mot, je trouve.
    14
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 16:53
    Ryko
    Naaan, ce n'est pas une correction, c'est une critique. La c... "personnange" est de moi. Content qu'elle te plaise. Le "elle reprenne" fait parti de mon problème avec le pluriel. Peut-être est-ce dû à mon côté vieil ours solitaire.
    Mais néanmoins solidaire.
    15
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 19:02
    Gudule
    Merci Praline pour ton gentil commentaire. Et si cette lecture t'a fait plaisir, je suis comblée.
    16
    Praline
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:29
    Praline
    Merci Gudule d'avoir partagé cette belle histoire ! Tu as tout à fait raison, entre une mauvaise et une bonne nouvelle, on ne retient que la bonne. Donc même si le sujet principal de ton histoire est ta maladie, je ne retiens que cette belle histoire d'amour... Longue vie à toi, à Castor et à votre belle histoire...

    C'est toujours un plaisir de te lire !
    17
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:29
    Pata															l
    Pfiou, me revoilà...
    Période des fêtes, période défaite oui ! Entre les achats de cadeau de dernière minute et les journées de quinze heures au boulot; j'ai été trop exténuée pour même chercher à allumer mon PC ! Une semaine déjà que j'ai décroché de tes mots... M'en vais rattraper tout ça moi !
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :