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LE BEL ÉTÉ 32
MAUVAIS SCÉNAR
Sur ces entrefaites, l’hôpital nous « libéra ». Devant mes demandes réitérées, le chirurgien, estimant sans doute mon milieu familial plus restructurant que l’environnement hospitalier, s’était laissé convaincre. Castor me ramena donc chez moi le samedi suivant, avec armes et bagages.
Une triste nouvelle m’y attendait : l’un de mes copains, un gosse de vingt-cinq ans rayonnant de joie de vivre, avait succombé trois jours plus tôt à un accident de bucheronnage, en forêt. Tout le village assistait à son enterrement.
Là, le mauvais scénar devenait franchement merdique. A tel point que, de prime abord, je refusai d’y croire. Mais le glas qui sonnait me mit les points sur les « i ». Et aussi le fait que les rues soient vides, puisque tout le monde était au cimetière…
D’autre détails — même s’ils semblent dérisoires en regard de ce drame — vinrent, si besoin était, étoffer mon « Mauvais scénar » (qui, d’ailleurs ne vit jamais le jour) : ma maison puait. Le café au lait, dont je me gavais d’habitude, était devenu d’une amertume insoutenable. Une tornade semblait avoir balayé mes placards dans lesquels je ne retrouvais rien. Quant au temps… ah là là, le temps ! Ce mois de juin, avec ses faux airs de Toussaint — crachin, ciel nuageux, vent glacial, lumière morne — s’inscrivait dans la continuité de l’éprouvant hiver qui durait depuis neuf mois. Une morte saison en plein été, dans la région censée être la plus chaude de France…
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Commentaires
Mais en général, le stock n'est pas inépuisable et on finit par retrouver des moments heureux qui arrivent eux aussi en escadrille (guidés par des anges, la plupart du temps)
Au programme du week-end :
Planquage au fond du lit "Chut les enfants ! Cachez-vous sous les couvertures, normalement Papa ne devrait rien remarquer." Malheureusement les enfants sont fourbes et quand le Papa a débarqué, ils m'ont dénoncée ! M'en fous, je me suis défendue et il fallu me jeter hors du lit pour me lever. Grande partie du rigolade.
Puis tentative de récupération de nos doudous (à Seb et moi) auxquels les enfants avaient décidé d'apprendre à voler (Des dinosaures rouges comme ça : https://s3.amazonaws.com/mozilla.3cdn.net/335535e2897c355f99_2lm6bxwng.png, d'après eux, ça vole très bien). Bref, Pop et Corn (les noms des dinos) ont fini par réintégrer leur habitat naturel.
Oui parce qu'il faut savoir que l'habitat naturel du doudou c'est le lit. Donc, il faut faire bien attention à les laisser dans le lit ou à les y remettre après le petit déjeuner. Sinon, on a des doudous grognons qui n'ont pas assez dormi la journée et du coup sont infernaux le soir et empêchent tout le monde de dormir parce qu'ils sont trop fatigués...
Il est possible que cette explication soit un peu bancale, mais les enfants n'y ont encore pas trouvé de faille et remettent leurs doudous dans le lit !
Le plus bizarre qu'on a fait (sans doute) : Plaf, une espèce de bonhomme avec un bonnet sur la tête que ma fille s'obstine à lui rabattre sur les yeux, ce qui nous a fait dire que ça lui donnait l'air un peu "bas de plafond" -> Plaf (plus facile à dire).
Docteur en doudoulogie, effectivement ce serait un beau métier, je vais leur en parler :)
Et pour continuer dans la poursuite des oiseaux, une photo que j'aime beaucoup : http://www.flickr.com/photos/flore_frmoz/2799497549
Un vrai Castor :)
http://www.melakarnets.com/index.php?post/2013/07/22/2013%2C-collier-de-caca.
@ Flore : les grandes douceurs sont mouettes.
Pour une fois que je disais pas de conneries, hein.
Mais les gens font rarement la différence et appellent "mouette" tous les oiseaux de mer.
Par exemple, la mouette rieuse de Gaston est sûrement plus un goéland qu'une mouette.
Et pour se venger des goélands (si, si, quand on a suffisamment fréquenté la mer, on a toujours des reproches à faire aux goël), un truc très drôle (et pas trop méchant) consiste à leur lancer des morceaux de pain préalablement trempés dans de la moutarde. P'têt pour ça qu'ils nous en veulent après :D
Tiens faudrait que je remette la main sur ma peluche goéland (parie combien qu'elle a été kidnappée par les enfants ?)
Mais mon oiseau marin préféré reste le macareux, l'est trop mignon (j'en ai rarement vu, une ou 2 fois aux 7 îles) et pareil, la peluche est certainement dans le lot kidnappé par les enfants.
Ça va finir par se voir que y'a pas que mes enfants qui ont des doudous ? Nan, penses-tu...
@Castor : Les laxatifs aux goëls, c'est diabolique quand même et effectivement, y'a intérêt à bien cibler le rassemblement (et à pas rester dans les parages) !
@Gudule : le goélange à tête de castor ? Et c'est un oiseau mi-gratteur ou pas ?
http://nsm08.casimages.com/img/2013/12/02//13120204393114328911785241.jpg
(Photo : ciel.vefblog.net)
Après tout cet enfilage de bouses ça ne peut qu'aller en s'amenuisant, crottes de biques, crottes de lapins, crottes de nez et pfft plus rien. Même plus ça pète, juste ça contrepète et pis vouala
Celui des côtes bretonnes se laisse facilement berner pas le croûton emmoutardé. Il descend en piqué, se saisit de la friandise, repart en chandelle et avale en plein vol le fruit de ce qu'il croit être son larcin. Quand la bombe à moutardement lui explose dans l’œsophage, il retombe en feuille morte et proteste bruyamment contre la supercherie. C’est très drôle.
J'ai tenté l'expérience avec son cousin de Cornouaille. Il plonge droit sur l’objet de sa convoitise, le gobe sur place puis s'égosille en british. Ça me fait bien marrer mais je comprends vite qu'il s'agit d'un cri de ralliement. Tous ses congénères rappliquent dare-dare (fissah en cornish) et réclament leur part du festin avec leur accent inimitable autant qu’insupportable. Le pullulement du fish-and-chips-mustard – espèce endémique – et la sélection naturelle ont fait leur œuvre.
Pff.
Par contre, j'ai testé le gwelan-moutarde breton jeune et têtu. Jeune, ça se voit à son plumage et têtu parce qu'il a du s'y reprendre à 15 fois pour bouffer son pain moutarde : il le crachait, le reprenait, le recrachait, le rereprenait... Jusqu'à ce qu'il finisse par l'avaler (la moutarde ayant du se dissoudre). Ou alors, c'était un gwel qui se préparait pour son immigration en Grande Bretagne.
Il y a aussi une variante au gwel-moutarde : le gwel-pastis... Vole plus très droit après :D :D
Par contre je me souviens d'une autre grande tradition glénanaise : en arrivant en Angleterre (souvent aux Scilly), le maître de port demandait "Where do you come from?" et de lui répondre "Mon cul c'est du poulet, Sir!". En supposant que les anglais ne comprennent pas assez bien le français...
Et sinon une petite chanson sur un volatile d'un autre genre (devait avoir des origines bretonnes...)
"L'épervier de ma colline n'est pas un très bon chrétien
"L'épervier de ma colline chante comme un vrai païen
"Il connaît tous les couplets
"Des filles de Camaret25guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3026guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3027guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3028guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3029guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3030guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3031guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3032guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:30
Et je plussoie : les grandes douceurs (à tête de rongeur) sont mouettes - j'ai personnellement expérimenté la chose.33guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3034guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3035guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3036guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3037guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:30
Ah, Flore, c'est de l'illustration du Bel été 29 que je voulais parler.38guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3039guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3040Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:3041Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:3042guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3043guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3044guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3045guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3046guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3047guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:30
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Il vaudra mieux écrire "Bon scénar" à la place (mais je me demande si "bon scénar " est un titre vendeur?)