• LE BEL ÉTÉ 21

                                                               LUNE DE MIEL AU PARADIS

     

     

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             L’opération eut lieu quinze jours plus tard. Entre-temps, Castor s’était proposé comme « accompagnant », de sorte que nous passâmes notre lune de miel  dans une chambre d’hôpital — lieu sordide s’il en est mais que sa présence rendait, sinon accueillant, du moins supportable. Mon fils Frédéric, ainsi que Paul, son père, étant venus de Paris m’apporter leur soutien, le corps médical nous accorda une perm de vingt-quatre heures avant le grand jour. Ce bref retour à la normale me donna l’illusion de m’éveiller d’un cauchemar (l’illusion seulement, car  en dépit de la bonne humeur ambiante, de la musique, des enfants, des chiens, et du soleil qui, laborieusement, s’était mis de la partie, ce bonheur factice suintait l’angoisse). Olivier jouait « Le Sud » sur son accordéon, accompagné à la guitare par Barbara et Paul ; Claude battait la mesure,  Castor prenait des photos, Fred portait des lunettes noires. Et Mélanie, sur le qui-vive, tentait d’endiguer les désastres d’Alix (dit « l’intrépide , dit « la Terreur » », dit « Tornado ») qui commençait  à marcher seul.

             Bonus suprême, nous eûmes droit, Castor et moi, à l’une de ces nuits tarnaises sublimement étoilées, que ne vinrent troubler ni l’irruption d’une infirmière, ni la crainte d’être entendus par les voisins.

            

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 08:37
    Ryko
    Il en faut, de l'amour et de l'amitié, pour transformer une lune de poisse en lune de miel.
    2
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 09:34
    Mêo
    Mais bien sûr que c'était Honolulu. D'ailleurs ça me rappelle mon Lulu qui me décrivait sa chambre d'hôpital comme un fare de tahiti...
    3
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 10:43
    Flore
    Les anglais ont un proverbe très juste pour décrire ça : "Beauty lies in the eye of the beholder" soit "La beauté réside dans les yeux du spectateur".
    C'était certainement une plage d'Honolulu. C'est juste qu'au lieu de regarder le parking, il fallait regarder dans les yeux de Castor et là on pouvait voir une plage d'Honolulu.
    Le tout étant d'empêcher le castor d'aller grignoter les cocotiers, sinon à quoi pourrait-on grimper après ?
    4
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 11:28
    Flore
    Ah donc, il n'y avait pas que le parking qui était la plage. La chambre était un bungalow (en bois de rose tant qu'à faire).
    Et sinon le castor, il partage ses cintres ? Parce que mon fils pourrait être intéressé, il a bientôt fini les barrières de son lit cabane et je ne sais pas quoi lui donner d'autre. Quant à ma fille, comme pirate va-nu-pieds, elle ne déparerait sans doute pas sur la plage d'Honolulu !

    Des chips de cintre, le pire c'est sans doute l'image très claire qui s'est formée dans ma tête et qui m'a fait me planquer derrière mon écran pour que mes collègues ne voient pas mon sourire...
    5
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 11:44
    Ryko
    Ainsi, le Castor peut transformer une chambre d'hosto en bungalow ? Tu en as de la chance. Mon amie Lilou (pour les ceusses qui suivent) a le lapsus facile. Elle rêve d'un lumbago au bord de la plage.
    6
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 13:22
    Flore
    Je suis très douée pour mettre en scène dans ma tête. Et là, je voyais très précisément la scène : Castor debout à côté de la fenêtre, en train de montrer sa plage hawaïenne à Gudule tout en grignotant un cintre d'un air nonchalant (à la manière de Bugs Bunny, un peu).
    Et plus tard, la tête de la femme de ménage découvrant dans la chambre des chips de cintre et dans l'armoire les squelettes des cintres (la boucle en métal, donc) sagement alignés sur la tringle...

    Et puis, "chips de cintre", je sens que ça va faire partie des trucs que je suis incapable de dire sans m'étouffer de rire... Il y a des séries comme ça (surtout des blagues niveau maternelle, d'ailleurs) qui me font marrer toute seule. Mon copain est désespéré et me répète "Mais arrête de rire, c'est pas drôle comme blague !". Et il évite de me les raconter le soir, parce que je risque de le réveiller en rigolant la nuit !

    Bon, là ça va, je suis seule dans mon bureau pour le déjeuner, du coup je peux me marrer ouvertement sans m'attirer de regards bizarres des collègues.
    7
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 14:54
    Castor tillon
    Complètement cintré, ce Castor.
    8
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 22:13
    Petrol Kiwi
    Je sais que je manque à tous mes devoirs en ne postant rien, mais à ma décharge, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter. Je lis, chaque jour, et chaque jour, je me retrouve à cours de mots (ce qui est, pour moi, bavarde et fille de bavard, une véritable malédiction). Je suis avec vous, cela dit, n'en doutez pas.
    9
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 22:58
    Castor tillon
    Ça fait moins mal que d'avoir un accès à ses dents.
    10
    Vendredi 22 Novembre 2013 à 00:11
    Ryko
    Qui est-ce qui a retouché cette photo ?!! Où sont les palmiers, les cocktails géants avec la tranche d'agrume qui chevauche le verre saupoudré de sucre rose ? (Et l'olive au fond). Et les guirlandes de fleurs ? Hein ?

    Et l'air de ukulélé ? (Non, c'est pas un gros mot !)
    11
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Joli, Ryko ! D'autant que tu ne crois pas si bien dire : Castor était presque arrivé à me convaincre que ce qu'on voyait par la fenêtre (c'est-à-dire l'ignoble parking de l'hôpital) était, en réalité, la plage d'Honolulu...
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    12
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Ah là là, ces faiseurs de miracles... !
    13
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Nan, mais tu le connais : en fait, il grignotait le placard de la chambre en affirmant que c'était du bois précieux au goût de rose et de cédrat ! Quand on est partis, y avait un joli trou tout rond dans la porte et des chips de cintres répandus un peu partout
    14
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Remarque, il y a une certaine cohérence à transformer une chambre d'hosto en lumbago. L'amour immodéré de Lacan pour les lapsus en est la meilleure preuve.
    @ Flore : Pourquoi t'as souri ? Pourquoi t'as souri ?
    15
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    Pata															l
    Lit ni vide, ni livide, puisque tu l'occupes d'un rouge incendiaire ! C'est sans doute un dès rares avantage de l'hopital immaculé :il sublime les couleurs que l'on y fait entrer !
    16
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    Pata															l
    Oups, pourquoi ais-je mis un accent à mon "des" ?
    17
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Oh ben alors là, ça, ça fait plaisir ! J'appelle le Castor pour le lui faire lire !
    18
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Houhouuuuuuuuu ! Y a Pata qu'a un accent à son "dès". ça ne fait pas mal, au moins ?
    19
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Faut scruter les arrière-plans à la loupe. Il es très fort pour les arrière-plans, le Castor !
    Salut Ryko ! Encore une froide journée... Ah, où sont les matins ensoleillés d'antan ?
    20
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    Pata															l
    Hé, hé, non, ça ne fait pas mal... Eh puis, pour une fois j'ai l'accent, moi la parisienne aux mots plats !!
    21
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:30
    gudule
    Pointus, les mots ; pointus.
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