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LE BEL ÉTÉ 2
LA MINUTE DE VÉRITÉ
La sentence tomba comme un couperet :
— Lésion cérébrale.
Je sursautai
— Une lésion ? Mais… je ne me suis cognée nulle part !
La neurologue de garde haussa les épaules. C’était, ma foi, une fort jolie personne, grave et calme, à qui la blouse blanche seyait à ravir.
— Une tumeur, si vous préférez, précisa-t-elle, en me montrant la chose sur le DVD de l’I.R.M.
Non, je ne préférais pas, mais de là à en faire état… On a sa fierté, tout de même !
— Un cancer, vous voulez dire ? suggérai-je d’une voix tremblante.
Elle hocha vaguement la tête
— C’est vous qui avez prononcé le mot, pas moi…
Cela semblait la soulager.
Curieusement, moi aussi : les mystérieux symptômes qui m’avaient alertée portaient enfin un nom.
(Le terme « soulager » peut a priori sembler incongru dans un tel contexte, mais disons qu’être répertoriés les rendait, quelque part, moins flippants. C’est le propre du langage, de cerner l’indicible. De l’apprivoiser en quelque sorte. Or, apprivoiser ce qui m’arrivait, tenter d’en comprendre les causes et d’en maîtriser les effets, était ce dont j’avais, en ce moment, le plus besoin.)
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Commentaires
1Castor tillonSamedi 2 Novembre 2013 à 15:25Répondre
J'aurais pu dire "ton talent" mais je préfère ne pas te passer la pommade, si c'est pour te la faire confisquer le jour où tu prendras l'avion.
Commence fort, ce bel été. Ecrit au scalpel, si j'ose dire.6; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:317; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:318Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:319; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3110J^; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:31
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