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LE BEL ÉTÉ 19
UN WC POUR DEUX
Comme la veille, nous échouâmes à une heure indue au resto japonais, moi dans une forme d’enfer, Castor toujours préoccupé par mes incohérences qui se multipliaient. Quelques exemples ? Allez.
Aux toilettes, je peinai à remettre mon jean — pourtant, cette fois, c’était bien le mien, je m’en assurai derechef. Mais les boutons n’étaient pas en face des boutonnières et, malgré mes efforts, refusaient de s’y loger. Quant à la jambe droite (car, de guerre lasse, j’avais fini par tout retirer, histoire de recommencer la manœuvre à zéro), elle s’obstinait à vouloir prendre la place de la gauche et vice-versa.
L’angoisse, quoi.
La super, méga, giga-angoisse.
Parce que bon, j’allais pas y passer la nuit, moi, dans ce WC !
Ma panique atteignait son comble quand quelqu’un frappa à la porte. Ouf, c’était Castor qui, ne me voyant pas revenir, soupçonnait un nouveau problème, d’autant, m’expliqua-t-il, qu’en cherchant le lieu d’aisance, je m’étais dirigée tout droit vers les cuisines (qui se trouvaient à l’opposé).
Il se glissa donc dans la cabine — au risque, si on le voyait, de provoquer un scandale — et, en un tournemain, me rendit présentable.
Ce qui ne m’empêcha pas, quelques instants plus tard, de piquer du nez dans mon assiette. Sans ses mains pour retenir ma tête en cours de route, je m’effondrais dans mes sushis, dis donc !
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Commentaires
1RykoMardi 19 Novembre 2013 à 08:40Répondre
Heureusement que Castor veillait aux sushis.
Tu écris sans pathos mais de manière si poignante que j'ai l'impression d'y être et je ne suis sûrement pas la seule. Un WC pour combien, tu dis ?
J'essaie d'aller aux toilettes tranquillement : je me faufile discrètement dans les toilettes après avoir vérifié de tous les côtés que je n'étais pas suivie. Je ferme la porte sans bruit.
2,3 secondes s'écoulent et une chipie de 2 ans (avec détecteur de maman furtive, sans aucun doute) débarque et s'installe pour faire la causette tout en essayant de pirater le papier toilette. Le bruit attire un filou de 4 ans qui s'emploie à récupérer le papier toilettes. S'ensuit un débat philosophique sur le sujet "Faut il donner le papier toilette à Maman ou se barrer avec pour le dépiauter dans le couloir ?". Ensuite leur père débarque pour voir quelle est la cause de tout ce boucan...
Et si je ferme la porte à clé, j'ai 2 gnomes berserk qui tambourinent à la porte "MAMAN !!!! Ferme pas la porte ! Arrête de taper sur la porte ! Ouvre la porte ! Pousse-toi !" à un volume d'environ 150dB et à la fin, je ne peux même pas sortir, parce qu'ils sont assis contre la porte... Jusqu'à ce que leur père débarque pour voir quelle est la cause de tout ce boucan...
Comme quoi, avec cette histoire, on a l'impression de retrouver sa jeunesse (pas forcément les meilleurs côtés, cependant).12guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3013guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3014juliaVendredi 29 Août 2014 à 13:3015guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3016guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3017guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3018guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3019Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:3020guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3021guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:30
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