-
LE BEL ÉTÉ 10
CASTOR, LE RETOUR
Grâce à Pascal, un ami maçon soigneusement briefé par Sylvain avant son départ, la galerie prenait forme. Elle s’acheva sans que cela me tire de mon marasme. Sauf…
… sauf qu’une idée me vint, pas bête, finalement : et si je proposais à Castor d’y exposer ses toiles ?
— Faudrait que tu viennes passer quelques jours au village, pour repérer les lieux, suggérai-je finement. Tu crois que ce serait possible ?
Point ne fut besoin d’insister. Il était libre comme l’air, et la distance ne le rebutait pas. Non plus, d’ailleurs, que la cohabitation temporaire avec une veuve minée à la fois par la solitude, la météo et une tragique carence d’inspiration.
En fait, cet homme-là n’avait peur de rien.
Il débarqua donc sous une pluie battante, après s’être perdu en route — car, en plus d’être cool, il était distrait —, avec, dans ses bagages, deux cadeaux somptueux : un portrait de moi, flatteur s’il en est, et un tableau intitulé « Circé » que j’avais repéré sur son site, et dont je rêvais comme couverture pour un de mes livres.
Nous les accrochâmes aux murs du salon. Et commencèrent pour moi quinze jours délicieux.
-
Commentaires
1MêoDimanche 10 Novembre 2013 à 17:11Répondre
Pas plus tard qu'hier, je lui disais que ces amitiés qui se construisent, qui virevoltent sur les ondes quand la géographie nous joue des tours, créent quelque chose de bienfaisant qui me requinque à chaque instant. Pourtant, plus rationaliste que moi, t'as honte.5; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:306^; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:307Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:308^; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:309J^; guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:30
Ajouter un commentaire