• grands momnts de solitude 183 (tome2)

                                                              Mon Doudou bien-aimé

     

           S’il est une mode irritante, dans l’univers sordide de la consommation, c’est bien celle des doudous. Autant, je trouve craquant qu’un bambin s’entiche d’un vieux mouchoir, d’une couverture ou d’une peluche usée jusqu’à la corde, autant la commercialisation de ces déversoirs d’amour artificiels me semble suspecte — surtout quand les labels, rivalisant de slogans culpabilisateurs, exacerbent sans scrupule l‘hystérie parentale.

             Aussi, lorsqu’une maison d’édition bien connue, profitant de cet engouement pseudo-pédagogique, lança sur le marché un recueil intitulé  Mon doudou bien-aimé, composé d’une dizaine de textes-souvenirs d’écrivains jeunesse, eus-je, comme toujours, le réflexe de ruer dans les brancards.

     

             Ma participation à ce livre, la voici ; elle est sincère et rend hommage à  ce « doudou » qui fut l’une des plus grandes douceurs de mon enfance.

     

             Quand j’étais petite, je n’avais pas de doudou mais un oncle Doudou. Contrairement à mon père, assez docte et sévère, oncle Doudou était tout tendre, tout mou. C’était un oncle-câlin qui ne grondait jamais, racontait des histoires et savait consoler les gros chagrins chauds. En promenade, quand je traînais la patte, il me prenait sur ses épaules et là, ô merveille ! je pouvais poser ma joue sur son crâne. Le crâne d’oncle Doudou, je ne l’oublierai jamais. Il était chauve, luisant — brillant, même, quand la lumière s’y reflétait— , et si doux, si doux que je finissait immanquablement par m’endormir. Ce crâne-là, c’était mon oreiller-soleil !

             Je n’avais pas de doudou, quand j’étais petite ; qu’en aurais-je fait ?  J’avais oncle Doudou, et c’était mille fois mieux !

     

            

     

     

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  • Commentaires

    1
    Pierre-Yves Delarue
    Mercredi 14 Janvier 2015 à 15:45

    De la part de Marie-Do :

    Doudou, nin-nin, objet transitionnel......On s'en fiche du moment qu'il câline, console...

    Bravo Gudule de parler aujourd'hui de nos doudous.

    Que deviendrait-on sans eux dans ce monde si cruel ?

    Et dire que dans les crèches, il y a quelques années, on les enlevait aux enfants.

    On les rangeait dans leur placard pour ne leur redonner que pour la sieste...

    Moi, je dors encore avec un nounours !!!!

    De la part de Pierre-Yves :

    Je me sens tout à fait un Tonton Doudou en ce qui concerne le crâne, et un nounours pour le reste.

    2
    Mercredi 14 Janvier 2015 à 16:34

    Pierre Yves, je ne pense pas que ce sera ta belle Marie-Do qui s'en plaindra !

    3
    Mercredi 14 Janvier 2015 à 18:59

    JE VOUS AIME TOUS LES DEUX, PIERRE-YVES ET MARIE-DO !

    4
    Jeudi 15 Janvier 2015 à 21:33

    J'aurais bien aimé avoir une tata-doudou comme Laetitia Casta ou Cali Morales. Pourquoi c'est toujours les filles qui ont tout ?!

    5
    Jeudi 15 Janvier 2015 à 21:49

    Castor, si tu veux, j'ai une tata-gugu à ta disposition.

     

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    6
    Jeudi 15 Janvier 2015 à 22:25

    C'est la meilleure. J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !

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