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grands moments de solitude 78 (tome 2)
A bicyclette
Ma première performance à vélo remonte à la fin des années cinquante. C’était au bord de la mer du Nord, à Westende, plus précisément. Je n’oublierai jamais le sentiment de liberté que me procuraient la vitesse et le sifflement du vent à mes oreilles ; une sorte d’ivresse qui s’acheva brutalement dans la carriole de la marchande de crevettes.
L’engueulade qui suivit, et la centaine de crevettes ramassées une à une, je ne les oublierai pas non plus.
Ma dernière performance à vélo s’acheva, elle, à Amsterdam, en 1995, dans un groupe de touristes allemands sur lesquels, perdue dans mes pensées, je fonçai sans crier gare. En manière d’excuses, je prétendis que mes freins avaient lâché. C’était un mensonge. Les touristes m’engueulèrent, mais, par bonheur, je ne dus pas les ramasser ; ils se débrouillèrent très bien tout seuls.
Entre ces deux incidents, un nombre assez redoutable de chutes, collisions, plaies, bosses et impacts divers. Néanmoins, bravant le danger, je m’obstinai. Aujourd’hui, largement sexagénaire, force m’est de me rendre à l’évidence : je ne suis pas douée pour cette discipline. La marche à pied, finalement, c’est très sympa. Ou alors, la moto, mais derrière un motard.
Westende, à-peu-près vers cette époque...
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Commentaires
2YunetteLundi 10 Août 2015 à 09:04Il y avait toujours un obstacle conciliant pour l'arrêter en toute sécurité ?
(Ça coupe bien ça, un vélo scie raptor ?)J'ai retrouvé une photo de Westende de cette époque dans les albums, bande de petits veinards.
On ne dira pas que le Castor lésine sur la documentation, hein.
Ah ben, passer de la crevette à un groupe d'allemands, moi je trouve qu'il y a de l'évolution !
Bon, les deux rosissent sous la chaleur mais les seconds sont quand même plus imposants que les premiers, donc y'a progrès dans la chute, si, si !
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A cette époque, on appelait Gudule : le vélo-si-raptor. Elle a survécu à ses exploits cyclistes, mais ce n'est pas de sa faute.