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grands moments de solitude 47 (tome 2)
Irma la douce
Il n’y a pas plus naïf qu’une vieille fille, surtout frôlant la soixantaine. C’était le cas de tante Irma, pour notre plus grande joie, à nous, ses neveux.Aussi, au mariage de mon frère Claude, l’attirâmes-nous à la table des « jeunes » histoire d‘égayer quelque peu le banquet. Nous ne le regrettâmes point.
Au beau milieu du repas, avisant l’annulaire du marié dépourvu de l’anneau réglementaire, la chère créature s’exclama :
—Tu ne portes pas ton alliance, mon petit Claude ?
— Non, répondit l’intéressé : je déteste les bagues. Ça me gène pour dessiner.
Grimace désapprobatrice de tante Irma.
—Tu as tort :c’est un bon préservatif !
Prise d’un fou-rire inextinguible, la tablée entière plongea dans son assiette tandis qu’un de mes cousins remarquait placidement :
— Ça dépend où on la met.
Ce n’est que bien plus tard que nous comprîmes l’astuce. Par « préservatif », tante Irma entendait « signe destiné à préserver la vertu de l’époux en marquant publiquement le territoire de l’épouse ».
Le sens caché des mots m’étonnera toujours.
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Commentaires
2LunaVendredi 10 Juillet 2015 à 16:214YunetteLundi 13 Juillet 2015 à 20:335LunaMercredi 15 Juillet 2015 à 09:25Ma Yunette très chère,
Quand on est bagué(e) à l'annulaire
Pas de quéquette dans la taupinière
Ni par devant, ni par derrière
Ô bon dieu, ô m'aïe gode, quelle misère !
6LunaMercredi 15 Juillet 2015 à 09:297YunetteMercredi 15 Juillet 2015 à 09:31Tu maîtrises bien ton sujet, et c'est très pouetique ! T'as dit camion ? ^^8CachouSamedi 25 Juillet 2015 à 23:19Ouh là ! ça rimaille fort par ici .... Je n'essaie même pas de rivaliser. Surtout qu'on sort juste d'un truc en ULE ...
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(Oui, je me sens poète ce matin ^^)