• grands moments de solitude 47 (tome 2)

                                                     Le dogme de l’hormone

     

             Il y a une quinzaine d'années, quand les premiers symptômes de la pré-ménopause sont apparus, j'en ai, comme tout le monde, informé mon toubib. Réaction immédiate :

             — Je vais vous prescrire des hormones.

             Je refusai, arguant que mon état, n'étant pas une maladie, ne nécessitait, à mes yeux, aucun traitement.

             —  Cela vous évitera les bouffées de chaleur, sautes d'humeur, et autres désagréments spécifiques, argumenta le médecin.

             — Je compte gérer tout cela comme une grande, et sans aide extérieure, répondis-je.

             S'ensuivit une discussion houleuse : mon entêtement absurde, affirmait l'homme de l'art, outre son aspect masochiste, risquait, à terme, de me mener tout droit à l'ostéoporose.       

             — Vous verrez, dans vingt ans, quand vos os casseront comme du verre, me menaçait-il. Nous avons le moyen de prévenir ce fléau, et vous le refusez ? Quelle aberration !

             C'est tout juste s'il ne me reprochait pas de "faire du mauvais esprit" comme lorsque, chez les sœurs, je remettais en cause les préceptes moraux qu'on voulait m'inculquer.

    J'ai changé de gynéco. Rebelote. Ils s'étaient tous donné le mot — ou plutôt étaient inféodés aux mêmes laboratoires dont ils suivaient aveuglément les directives, à savoir : fourguer de gré ou de force la progestérone de synthèse à leur clientèle. Et je peux vous assurer qu'il faut une sacrée dose de pugnacité pour résister  à une pareille coalition ! (Surtout quand on n'a à opposer aux arguments de "ceux qui savent" que cette valeur passéiste : le simple bon sens.)

    Les choses en étaient là quand je me foulai la cheville. C’était le week-end et, ma généraliste étant absente, je me rendis chez un médecin de garde qui, au vu de mon âge, remit la prise d'hormones sur le tapis. Or, c’était un fanatique. Tel le  prédicateur cherchant à tout  prix — fût-ce celui d’arguments fallacieux— à convertir une mécréante, le voilà qui s'emporte, nous accusant, moi et mes semblables (rares, heureusement) d'être responsables du trou de la sécu. Rien moins ! En bref : je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez, et mes coupables caprices, outre le fait de m’auto- fustiger, sanctionnaient également la collectivité. En refusant de me plier au dogme du médoc, je faisais preuve non seulement d'inconscience mais aussi d'incivisme.

    Comme le procès d'intention commençait à me gonfler, j'ai coupé court et suis partie, en boitillant, acheter une crème contre les foulures chez le pharmacien.

    Aujourd'hui, on ne compte plus les cancers du sein induits par ces fameuses "hormones de confort". Les autorités sanitaires parlent d’un millier de victimes par an. Et les mêmes praticiens qui, jadis, prescrivaient à tout va cette redoutable panacée, la proscrivent à présent de manière aussi formelle.

    — Et le vapeurs, docteur ? Les sautes d'humeur ?

    — Vivez avec.

    — Et l'ostéoporose ?

    — Consommez des laitages, des yaourts, du soja.

    Excellents conseils, mais un peu tardifs, hélas ! Le mal est fait. Combien de vies bousillées par nos apprentis-sorciers de service ? Après l'hormone-cancer, la pilule anti-cholestérol qui provoque des arrêts cardiaques, les anxiolytiques qui poussent au suicide et le vaccin de l'hépatite B qui déclenche des scléroses en plaque, que nous réserve, comme prochaines joyeusetés, le dictat des laboratoires pharmaceutiques ?

    Molière n'est pas loin, qui affirmait que l'on guérit, non grâce à la médecine, mais malgré elle.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Juillet 2014 à 09:00
    Gudule
    il y a plein de sites qui abordent le problème, sur internet. Dont un article écrit par un médecin qui a longtemps pratiqué les vaccins et le regrette amèrement aujourd'hui. Je te signale qu'en Belgique, le BCG est interdit, comme vecteur de primo-infection. C'est une "enquête intéressante mais un peu décourageante, car nous n'avons pas les cartes en main pour estimer de ce qui est le mieux pour nos enfants, et c'est une lourde responsabilité.
    2
    Samedi 9 Août 2014 à 09:18
    Pata
    Mince, je l'ai subi le vaccin contre l'hépatite B... Arf, un texte qui fait peur, très peur !!!
    3
    Samedi 9 Août 2014 à 17:56
    Gudule
    Tu m'étonnes !
    4
    Yunette
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:23
    Yunette
    Ma mère a fait de même et je l'en félicite encore. Tout comme le fait que j'ai eu mes premiers vaccins à 20 ans, pour cause de risque de rage après morsure de chien ^^ renouvelé il y a peu pour cause de clou rouillé... mais sinon... minimum obligatoire pour mes enfants, pas pu couper au bcg pour ma grande, mais ils ont cessé de le rendre obligatoire. (Ma mère a développé un terrain propice à la tuberculose à cause de ce vaccin... D'où les décharges qu'elle signait puisqu'on n'était pas vaccinées. J'ai tenté le coup de la décharge on m'a gentiment fait comprendre (croire ?) qu'on ne prendrait pas mes enfants en garderie, à l'école...
    Vais me renseigner, savoir si c'est légal, tiens ^^
    5
    Yunette
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:23
    Yunette
    Merci de l'information ! C'est passé aussi en France depuis 2009 ou 2010, mais ce que je me demande c'est si on peut ne pas prendre mes enfants à l'école si je ne les fais plus vacciner...
    Je ferai des recherches ;)
    6
    Yunette
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:23
    Yunette
    Passé en France : pour la non obligation du bcg ^^
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