• grands moments de solitude 3 (tome 2)

                                               Irma la douce (bis)

     

                 Quand, à dix-sept ans, je me retrouvai « avec le ballon » (comme on disait alors), tante Irma vint soutenir mes parents, dépassés par les événements. Comme nous prenions le thé en tête à tête, elle me demanda gravement :

      Puis-je te poser une question qui me tracasse ?

    J’acquiesçai, bien sûr.

                 — Où as-tu trouvé le courage de te mettre nue devant un homme ?

    Le fou-rire au bord des lèvres, je gloussai, un rien cynique :

                 — Tu te moques de moi ou quoi ? C’est pour rester habillée qu’il m’aurait fallu du courage !

             Dans son regard effaré, je vis basculer ses certitudes.

                      Je crois que ce jour-là, elle eut le sentiment d’avoir rencontré le diable.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 15 Juin 2014 à 02:24
    Castor tillon
    Quelque chose me dit que la vie sexuelle de tante Irma a dû être aussi passionnante que celle d'une betterave sur l'étagère du frigo.
    2
    Dimanche 15 Juin 2014 à 04:26
    Gudule
    Une betterave célibataire, évidemment ! Parce que je me suis laissé dire qu'en couple, ce sont de sacrées gourgandines Un ami navet m'a fait, sur les ébats fourragers, de confidences proprement scandaleuses !
    3
    Dimanche 15 Juin 2014 à 08:29
    melaka
    Huhuhu Castor, j'adore ta comparaison !

    La pauvre.. Par cette simple petite phrase tu as peut-être provoqué l'apparition de l'idée qu'elle avait rien compris à la vie depuis le début. Hé y en a qui se sont suicidés pour molins que ça !
    4
    Dimanche 15 Juin 2014 à 10:34
    Mêo
    Pauvre Irma, toute sa vie ne fut qu'un grand moment de solitude ?
    5
    Dimanche 15 Juin 2014 à 10:36
    Gudule
    Non, Mêo, pqrcde qu'elle était tellement gentille que tout le monde l'adorait
    6
    Dimanche 15 Juin 2014 à 17:54
    Annie GH
    C'était terrible la vie des ces vieilles filles… L'une d'entre elles, poétesse, m'avaient quasiment adoptée et me faisait ses confidences… A certain égards je lui dois beaucoup… Sur le tard, elle s'est mariée… un jour, j'avais 12 ou 13 ans, elle m'a expliquée gravement que cet acte répugnant, non, elle n'avait pu s'y résoudre… Son mari était un homme plutôt placide (!) je crois qu'elle l'avait bien (!) choisi…
    7
    Dimanche 15 Juin 2014 à 17:55
    Annie GH
    Mais j'ai de la compassion pour ces vieilles filles et le rejet moqueur dont elles étaient l'objet…
    8
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:36
    Pata
    Ben ouais attends, se mettre nue devant le loup ; c'est se rendre vulnérable !!

    C'est triste quand même, de n'avoir jamais croisé la bête, et de ne jamais s'être rendu compte qu'elle n'est pas si terrible :(
    9
    Lundi 21 Juillet 2014 à 16:36
    Pata
    Terrible dans le sens terrifiant bien sûr ^^
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