• GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 254

    La fiancée de Frankenstein

             Lorsque j’étais enfant, d’aucuns affirmaient que, suite à une grosse peur — un cauchemar, par exemple —, on pouvait blanchir en une nuit. Cette idée m’enthousiasmait. Une chevelure blanche, à dix ans, la classe ! Ou même juste une mèche, comme la fiancée de Frankenstein...

             Le problème, c’est que des cauchemars, je n’en faisais pour ainsi dire jamais. Afin de remédier à ce grave handicap, je pris donc l’habitude, avant de m’endormir, de me raconter des histoires horribles, dans l’espoir qu’elles pertubent mon sommeil.

             En vain ; je ne rêvais que de choses belles et douces.

             Par contre, les abominations que j’inventais nourrirent mon imaginaire, de sorte qu’une fois adulte, c’est tout naturellement que j’abordai les sombres rives de l’épouvante. Ce qui n’altéra pas mes cheveux pour autant. A soixante-sept ans, après une bonne centaine de romans d’horreur, je suis toujours aussi brune qu’à dix ans.

             Frustrant, n’est-il pas ?

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Décembre 2012 à 08:46
    Benoît Barvin
    La mamie aux cheveux blancs, au dentier mal ajusté et à la tremblote, où l'avez-vous dissimulée, Chère Soeur? Dans quel horrible placard, exsangue, à moitié desséchée, bredouille-t-elle un pitoyable "au secours" que personne n'entend, même pas les rats qui s'en pourlèchent à l'avance?
    2
    Jeudi 20 Décembre 2012 à 09:36
    Benoît Barvin
    En vous écrivant, j'y pensais... Les Grands z'Esprits se rencontrent...
    3
    Jeudi 20 Décembre 2012 à 10:37
    Benoît Barvin
    Cette question! Evidemment... Bon, maintenant, il faut que je l'écrive...
    4
    Jeudi 20 Décembre 2012 à 23:03
    Lunatik
    Pas trouvé sur You tube mais la fameuse chanson est ici : http://www.musicme.com/Juliette/albums/Que-Tal---0731458982920.html
    5
    Jeudi 20 Décembre 2012 à 23:04
    Lunatik
    Ps : elle s'intitule Que tal ?
    6
    Samedi 22 Décembre 2012 à 04:26
    Castor tillon
    L'absence de cauchemars dénote une conscience sereine et une absolue confiance dans les bonnes choses que demain nous réserve. D'où les magnifiques gaffes de nos chères solitudes.
    Ça pourrait certes être un lourd handicap pour une écrivaine d'horreur, mais ce n'est pas le cas, Murphy soit loué.
    Tu n'as de grand-mère que la fonction, pour les cheveux blancs, faudra attendre encore quelques décennies.
    7
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    gudule
    Oh, la jolie idée de nouvelle, cher frère ! Un petit texte au long court pour Tu Quoque ?
    8
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    gudule
    Me dédicacerez-vous cette œuvre, cher frère ? Cela m'enchanterait !
    9
    Nadege
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    Nadege
    Y'a une chanson de Juliette sur ce thème (encore Juliette je sais) mais pas moyen de me rappeler du titre...
    10
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    gudule
    Je vais voir sur youtube si je la trouve.
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    11
    Nadege
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    Nadege
    La dernière phrase si je me rappelle bien est "Que j'serais pas fière dans mon cercueil"
    12
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    gudule
    Merci, Lunatik, je m'en vais de ce pas l'écouter.
    13
    Nadege
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    Nadege
    Merci Lunatik :)
    14
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:39
    gudule
    Ah, toi au moins, tu sais parler aux femmes !
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