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GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 254
La fiancée de Frankenstein
Lorsque j’étais enfant, d’aucuns affirmaient que, suite à une grosse peur — un cauchemar, par exemple —, on pouvait blanchir en une nuit. Cette idée m’enthousiasmait. Une chevelure blanche, à dix ans, la classe ! Ou même juste une mèche, comme la fiancée de Frankenstein...
Le problème, c’est que des cauchemars, je n’en faisais pour ainsi dire jamais. Afin de remédier à ce grave handicap, je pris donc l’habitude, avant de m’endormir, de me raconter des histoires horribles, dans l’espoir qu’elles pertubent mon sommeil.
En vain ; je ne rêvais que de choses belles et douces.
Par contre, les abominations que j’inventais nourrirent mon imaginaire, de sorte qu’une fois adulte, c’est tout naturellement que j’abordai les sombres rives de l’épouvante. Ce qui n’altéra pas mes cheveux pour autant. A soixante-sept ans, après une bonne centaine de romans d’horreur, je suis toujours aussi brune qu’à dix ans.
Frustrant, n’est-il pas ?
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Commentaires
1Benoît BarvinJeudi 20 Décembre 2012 à 08:46Répondre
Ça pourrait certes être un lourd handicap pour une écrivaine d'horreur, mais ce n'est pas le cas, Murphy soit loué.
Tu n'as de grand-mère que la fonction, pour les cheveux blancs, faudra attendre encore quelques décennies.7guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:398guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:399NadegeVendredi 29 Août 2014 à 13:3910guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3911NadegeVendredi 29 Août 2014 à 13:3912guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:3913NadegeVendredi 29 Août 2014 à 13:3914guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:39
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