• grands moments de solitude 195 (tome 2)

    Valentin Letendre : le faiseur d’anges (tome 1) et Le Spectre sans yeux (tome 2)

          

            En mai 2013, à peine arrivai-je aux Imaginales d’Epinal que la bande à Bragelonne (amis et éditeurs de longue date) m’alpague pour « me faire une proposition » :  inaugurer leur nouvelle collection  fantastique pour la jeunesse. Les normes du roman sont clairement définies : il doit comporter entre deux et trois mille signes d’une fantasy de préférence historique, destinée à un lectorat de  préados. Séduite par l’idée, je bâtis un synopsis qui me semble « coller » pile poil à l’esprit de l’éditeur et s’intitule Le faiseur d’anges.

             Quelques mois passent durant lesquels je harcèle sauvagement la directrice de collection.

             — Ce récit est trop désuet : nous lui préférerions la bit-lit, bien plus contemporaine, me répond-elle.

             Rien à faire, hélas ; je repars avec mon « œuvre » sous le bras et cours la proposer aux éditions Hachette qui, bien que demandeuses, ne se montrent pas plus coopératives. Par chance, ce même jour, je rencontre Jérôme B., le fondateur des éditions Armada et nous « faisons affaire ensemble ». Ainsi retrouvai-je le plaisir de travailler avec un véritable éditeur, plus intéressé par la littérature que par le  marketing (eh oui, cela existe encore, de nos jours  !) Il me publiera coup sur coup, et avec le sourire ! les deux livres susdits, plus «  Le Petit Cirque », un épisode du cycle arthurien enluminé d’une admirable couverture de Philippe Caza

             — Mais pourquoi ne pas m’avoir prévenue plus tôt ? protestai-je haut et fort devant le stand Bragelonne. Si j’avais su ce que vous recherchiez exactement, ça m’aurait évité des mois de travail inutile. De plus, je déteste la bit-lit qui trahit le beau mythe gothique du vampire au profit de romances niaises entre collégiens américains.

             Depuis, nous travaillons ensemble Jérôme B. et moi, et j’ai enfin trouvé mon binôme éditorial. Comme quoi, la mode kitch venue d’outre-Atlantique,  même si elle pourrit l’univers littéraire, vous ouvre parfois les portes du pays des merveilles. Et ça, mes amis, ça, vous pouvez me croire, ça  n’a pas de prix !

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Janvier 2015 à 08:26

    Cette solitude est un hommage aux éditions Armada et à ses deux piliers, Jérome et Philippe Caza !

    3
    Mardi 25 Août 2015 à 11:48

    Jérôme et Philippe, les biens nommés, ont ouvert à ses mots les portes de leur Caza ^^

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