• GRands moments de solitude 193

                                                            Après vous, M. de La Fontaine !

             Ils en rêvaient tous, de ces vacances à la neige : Alex, Sylvain, Barbara, Nina, Mélanie — ; tous, sauf moi qui ai horreur du froid et ne suis jamais montée sur des skis de ma vie. De plus, les chiens n’étaient pas acceptés dans les chalets de location, et laisser Freddy à Paris me brisait le cœur.

             Il m’aurait tenu compagnie, pourtant ! Car, comment m’occuper pendant que ma p’tite famille s’échinait sur les pistes, sinon en le promenant le long des pentes enneigées ?

             En bouquinant aux terrasses des cafés, peut-être ? Ou alors, en écrivant ?

             Oui, mais quoi ?

             Tandis que j‘y réfléchissais, me vint une idée, ma foi,  fort sympathique : si je « continuais » les fables de La Fontaine sous forme de pastiches ?  J’en connaissais une bonne quinzaine par cœur, prêtes à servir de terreau à l’exercice. Or, cet exercice m’intéressait d’autant plus qu’il consistait à modifier les multiples morales du petit théâtre animalier qui avait enchanté mon enfance ; morales  que j’estimais pessimistes, désespérantes, et contraires à ma propre éthique.

             Ainsi prônai-je le partage dans « Le corbeau et le renard », la justice dans « Les animaux malades de la peste » ,la solidarité dans «  La cigale et la fourmi », l’union contre la tyrannie dans  «  Le chat, la belette et le petit lapin », la fatalité dans « Perrette et le pot au lait », pour les rendre plus conformes à nos idées modernes. 

             Ce que j’ignorais, c’est que nous étions à quelques semaines du tricentenaire de la mort de La Fontaine, et qu’Hachette cherchait un manuscrit pour fêter l’événement. A peine sorti, le petit opuscule trouva sa place dans les écoles , où les élèves le remanièrent à leur guise– ce qui les incita, selon le vœu du fabuliste, à réfléchir sur la nature humaine,  voire à tenter de l’améliorer.  

            

            

            

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 21:33

    Pour reprendre le mot d'une certaine Mélanie, la solitude s'est transformée en youpitude.

    3
    Lundi 1er Décembre 2014 à 11:24

    tant que ce n'est pas en décrépitude !

    4
    Samedi 27 Juin 2015 à 08:36

    Whaw... T'as eu de la clairvoyance dans ces moments de neige :)

     

    Oui, jolie moment de Youpitude effectivement !

     

    (Et je me garde en private joke le rire muet provoqué par l’appellation de ton chien Freddy ^^

    Vais la raconter à mon chéri, on verra si ça le fait rire d'être prénommé comme le fut Indiana Jones !)

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