Ouf! le pire a été évité (imaginez, si une indignation... compréhensible vous avait poussé à lancer à brûle-pourpoint "Ton salaud de mari, il cachait bien son jeu!"...)
Mais je ne comprends que trop bien cette sensation de "cœur dans les talons": j'en ai fait une belle un jour, dans le même genre! A l'époque je dépouillais à la fois mon courrier et celui de mon père, qui n'y voyait plus assez pour le faire: je trouve un jour dans une enveloppe adressée à "Monsieur Tororo", sans indication de prénom, l'avis de décès d'un certain Monsieur R, enlevé à l'affection des siens à l'âge de 60 ans... Je me creuse la tête: la seule personne que je connais qui porte le nom de R... c'est mon vieux pote Olivier! Son père, sûrement: l'âge semble correspondre... J'appelle Olivier, qui me salue d'un jovial "Quelle bonne surprise!" (il tient bien le coup, ça va, me dis-je...) ... J'ai appris pour ton père, ça n'a pas été trop dur? "Mon père??? Il nous a fait une petite peur cet été,mais maintenant ça va, en pleine forme!" ... j'ai moi aussi bredouillé quelque chose de vaseux, pendant que des idées horribles me traversaient l'esprit: et si, par quelque contretemps, Olivier n'avait pas été mis au courant? Ou alors, un paradoxe temporel? Ou un phénomène paranormal?... bon, bien sûr, "Monsieur R" était un ancien collègue de mon père, dont je n'avais jamais entendu parler - normal, ils étaient tout sauf proches... tout de même, je me suis longtemps demandé à quel point j'avais été vaseux au téléphone, et si j'avais réussi à donner le change à mon ami!

Ben Jean-Paul, il pète le feu aussi.
Chère Gudule, ta compassion te perdra.

Ah, les grands moments de solitude liés aux condoléances ! Ce sont les plus beaux, les plus embarrassants, ceux que l'on met le plus de temps à digérer... J'en ai fait un tout récemment, que je raconterai sans doute un jour. (C'est encore trop frais pour que j'aie le recul nécessaire pour en rire). Le tien m'a bien divertie, en cette aube torride. T'es un lève-tôt comme moi, ou un couche-très-tard ?

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Tant que vous n'êtes pas journalistes ça va ! On se souvient de la mort de Monica Vitti, annoncée à la une du "Monde", et qui se porte toujours comme un charme. Une fois, j'ai parlé du "regretté Gérard Pirès". Confusion : le cinéaste avait été brièvement hospitalisé... J'espère qu'il ne m'en a pas voulu.

Et hop ! Une chtite solitude, une ! Bravo, Odomar !

Que vient donc faire un pape dans nos petites causeries ?

Oups ! V'là que je confonds encore les noms...