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grands moments de solitude 19 (tome 2)
Foufoune
Les petits noms tendres, il n’y a rien de plus ridicule — ou de plus adorable, selon l’angle où l’on se place. J’avais pris l’habitude, allez savoir pourquoi, de surnommer ma fille « Foufoune ». Elle avait alors une vingtaine d’année et travaillait comme maquettiste dans un journal d’humour (ce qui, malheureusement — mais honnêteté oblige !) amoindrit la portée du gag.
Un jour où elle est censée être seule au bureau, je l’appelle ; une voix féminine me répond. Et moi, sans réfléchir :
— C’est toi, ma Foufoune ?
La dame s’étrangle au bout du fil et raccroche avec un « Non mais dites donc, vous ! » qui me ravale direct au rang de satyre téléphonique (comme Michel Blanc dans Le père Noël est une ordure, oui, c’est tout à fait ça.)
J’étais tombée sur la comptable, une quinquagénaire peu avenante qui faisait des heures sup’.
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Commentaires
1Castor tillonLundi 30 Juin 2014 à 22:38Répondre
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