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grands moments de solitude 148 (tome 2)
Le bonheur est sur l’écran
Cette année-là, Paris rendait hommage au cinéma. Durant tout un week-end, quel que soit le programme ou la salle, la place coûtait cinq euros. Or, le dernier Bertrand Blier, Mon Homme, venait de sortir et Mélanie et moi, inconditionnelles de ce cinéaste, l’attendions avec impatience. Bref, en début d’après-midi, nous nous retrouvons sur les grands boulevards, comprimées par une file d’attente houleuse. Résultat : dans la bousculade, nous nous trompons d’entrée. Mal nous en prend car, au lieu du film délicat dont nous nous régalons d’avance, ce sont les voix gouailleuses d’Eddy Mitchell et Sabine Azéma qui saturent les haut-parleurs, avec en toile de fond des cancannements discordants.
Je ne vous dis pas la déception !
—Mais, mais, mais, c’est pas du Blier, ça ! proteste Mélanie, suffoquée.
Certes non : il s’agit du Bonheur est dans le pré de Chatilliez, une histoire assez vulgaire de vendeur de voitures macho et de gavage d’oies grandeur nature ; tout ce qu’on déteste quoi ! Que ceux qui n’ont jamais vu Mélanie faire la gueule lèvent la main !
Il nous faudra attendre la sortie du DVD pour entendre enfin, de la bouche de Blier en personne la bouleversante phrase finale qui clot en beauté ce petit chef d’œuvre : « Pardon, Marie, pardon, les femmes ! »
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Commentaires
"Mais non c'est pas gras le confit" ! Ni l'humour de ce film (que j'ai plutôt regardé avec tendresse, je l'avoue ^^)!
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Je ne lève pas la main :)