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grands moments de solitude 144 (tome 2)
Taisez-vous, Sacha Guitry !
Lorsque j’étais enfant, l’abus du mot « moi », provoquait dans mon entourage ce réflexe pavlovien immédiat : « Taisez-vous, Sacha Guitry ! » L’ égocentrisme extrême du célèbre écrivain ayant érigé son nom en lieu-commun, ce dernier était passé dans le langage courant. Du coup, à chaque fois que « je la ramenais un peu trop », je prenais cette interjection en pleine poire.
La chose était d’autant plus perturbante que, grande lectrice de théâtre, je vouais à l’auteur de Si Versailles m’était conté, du Diable boiteux, du Roman d’un tricheur et de La Poison, une admiration éperdue, mémorisant ses « traits d’esprit » et recopiant ses dialogues dans les marges de mes cahiers, afin de m’en resservir le cas échéant.
Nonobstant, agressée par la phrase assassine, j’en vins à bannir de mon vocabulaire toute référence à ma propre personne. Ainsi par le biais d’un sobriquet qui, en toute logique, eût dû me combler d’aise, appris-je l’humilité.
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Commentaires
J'ai bien l'impression que le "si ça se trouve" et le "peut-être" sont de trop. Gudule est capable de tout. Un peu comme Chuck Norris, tiens. (voir Les Chuck Norris facts)
Chuck Norris et Sacha Guitry étaient dans le même club ? Wopitain, faut que j'attende d'avoir 69 ans pour découvrir ça ? Ah merci, les tchaupains ! Pouviez pas le dire plus tôt, que je m'y inscrive ?
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Je me souviens d'une époque (à présent révolue) où, au Jeu des Mille Francs, chaque fois qu'une question commençait par "Qui a dit......", la réponse était, invariablement, "Sacha Guitry". Si ça se trouve, c'était peut-être Gudule qui envoyait les questions?