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grands moments de solitude 143 (tome 2)
Le livre mystérieux
J’étais, cette année-là, au salon de Mantoue lorsque, sur l’un des stands, je repère un livre signé de mon nom. Couverture inconnue, titre en Italien, bref, cette découverte me laisse bouche bée. Je feuillette donc l’ouvrage en question, et, à la faveur des rares éléments non traduits, tente de deviner son contenu. Après des recherches approfondies, j’en conclus il s’agit certainement de Barbès Blues, roman policier paru chez Hachette l’année précédente.
Ni une, ni deux, je fonce au stand de ma maison d’édition pour demander des explications. On m’y confirme qu’il s’agit bien de Barbès Blues mais tout le monde ignore comment ce livre a atterri ici à mon insu. En principe, les auteurs sont tenus au courant de ce genre de transaction par leur éditeur d’origine ; la nouvelle version leur est soumise, ainsi que les contrats réactualisés. Or, rien de tout cela n’a été fait. Je n’ai d’autre choix que d’acheter mon propre livre pour essayer d’en savoir plus, une fois rentrée à Paris.
S’agit-il d’un bouquin pirate ? De « fuites » internes ? De magouilles ? D’un vol pur et simple? L’énigme reste complète. Elle l’est toujours, douze ans plus tard, en dépit du succès et des réimpressions successives de Barbès Blues.
L’univers de l’édition est une jungle impitoyable.
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Commentaires
hi hi, Delphine, c'est surtout la rançon de mon j'm'en foutisme naturel. Mais m'intéresser au devenir de mes livres une fois qu'ils sont parus, me semble une telle perte de temps ! J'ai toujours préféré en écrire de nouveaux plutôt que de fliquer mes éditeurs et puis, l'essentiel est qu'ils soient lus, non ? Et que les lecteurs y prennent de plaisir !
Je suis comme toi, une fois que c'est sorti... Mais la prochaine fois que je dois aller au japon, je regarderai si Barbes blues... ;-)
tu lis le japonais ? parce que j'ai des livres en chinois et en coréen et ces langues se ressemblent tellement !
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C'est flippant tout de même ! Serait-ce ça la rançon du succès ? Ah ben ça ne risque pas de m'arriver, huhuhu. Le jour où je verrai l'un de mes romans édités en italien... euh, en français déjà... En même temps, faudrait que je les finisse. Je retourne bosser ! Les billets de Gudule : mon carré de chocolat pendant les pauses !