• grands moments de solitude 115 (tome 2)

                                                     Ô ménopause, jardin d’Éden !

           Nous nous sommes souvent fait la réflexions, avec les copines  : à chaque fois qu’on a un rencard (mais un vrai, hein ! Un qui compte ;  avec le futur homme de notre vie, par exemple), nos ragnagnas débarquent à l’improviste. Juste histoire de nous foutre les boules, de nous empêcher de nous éclater — ou de nous rappeler à l’ordre, c’est selon.

             Éducation chrétienne oblige, j’ai longtemps mis ce phénomène sur le compte de la culpabilité. « Tu te punis par où tu t’apprêtes à pécher », me disais-je. Certes… mais quand on n’a aucune raison de se sentir coupable, hein ? Qu’on est libre comme l’air, sans préjugés moraux, sans croyances castratrices ? Où est la logique ?  Et le mec, lui, pourquoi serait-il puni ? En quoi les états d’âme d’une parfaite inconnue le concernent-ils ?

             Lorsqu’on a un mari, des enfants, qui risquent de pâtir de la situation, on peut se mettre à soi-même des bâtons dans les roues ; il y a toujours eu des liens étroits entre l’affect des femmes et leurs hormones. Mais les célibataires ? Les divorcées ?  Celles dont personne ne dépend et qui ne dépendent de personne ? Que de moments magiques ont-elles gâché de la sorte ! Et  pour se prouver quoi ? Pour résoudre quel problème ? Pour assouvir quel genre de pulsion masochiste ? J’ai des souvenirs cuisants qui, lorsque j’y repense, me font monter au front le rouge de la honte. Et je me garderai bien de nommer les jeunes gens dont l’élan amoureux fut stupidement brisé par ce flux malséant  qui vous change une idylle romanesque en film gore…

             Par bonheur, le temps jouait en ma faveur, et, vers quarante-cinq ans, je retrouvai enfin, l’usage de mon corps, en toute liberté.

             Certaines femmes vivent cette période comme un outrage ; moi, je décidai d’en profiter à fond (et je tins parole.)

             Ô ménopause, jardin d’Eden, je te bénis !

              

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 21:52
    Tororo

    Tiens? Pas encore de commentaire sur ce billet-ci. Pourtant la conclusion est drôlement poétique!

    2
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 22:21

    oukason, les dames ? Hou, hou, les daaames !

    3
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 22:53
    Tororo
    Et les fées, hein? Hou hou, les fées!
    4
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 23:09
    appel solennel aux ménopausées de tout poil : fées, nonnes et tout le saint frusquin. On n'attend plus que vous pour que la fête commence !
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    5
    Vendredi 6 Février 2015 à 18:12

    Ah bon... Ben je reviens dans 20 ans alors ^^

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