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GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 112
Vol de nuit
Mai 68. Liban. Pour fêter les cinq mois d’Olivier, Alex et moi décidons de nous offrir un lit. Jusque là, nous avons toujours dormi sur un matelas posé à même le sol, et bon, ça commence à bien faire. Entre les pleurs du bébé et la mauvaise literie, nous passons des nuits épouvantables. Un peu de confort sera le bienvenu.
Sitôt dit, sitôt fait : Alex file au souk et en rapporte un sommier métallique qui prend aussitôt place dans notre chambre.
On s’endort, ravis, dans notre nouvelle acquisition, et vers minuit, les vagissements d’Olivier me réveillent. Dans un demi-sommeil, je fais comme d’habitude : je me mets debout sur le matelas (qui, de mon côté, est collé au mur) et avance jusqu’au bout. J’ai complètement oublié qu’il était, à présent, surélevé de quelque cinquante centimètres, si bien que, croyant mettre pied à terre, je me retrouve dans le vide. Je vous laisse imaginer la surprise, le vol plané, le boucan infernal, le bond en l’air d’Alex, les braillements des gamins effrayés... et, cerise sur le gâteau, une cheville bandée pendant quinze jours.
Voilà ce que c’est de s’embourgeoiser !
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Commentaires
3OdomarVendredi 29 Août 2014 à 13:47
N'empêche que tu devais être très mal réveillée, car ça ne fait pas du tout le même effet de marcher sur un matelas posé par terre ou sur un matelas posé sur un sommier à ressorts...4guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:475guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:476guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:47
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Je constate avec consternation que ça n'empêche pas leurs chevilles d'enfler.