-
GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 102
La chieuse
En ce temps-là, je ne m’appelais pas encore Gudule ; c’était le nom d’une de mes chattes, une chartreuse belle comme tout et parfaitement stupide. Nous vivions, avec Alex et nos deux fils, dans un petit pavillon de Seine-et-Marne, et travaillions à Pif. Vous situez l’époque ?
Un jour, le téléphone tombe en rade. J’appelle les P et T qui envoient un réparateur. Ce dernier constate la panne sans en comprendre la cause : il a testé la ligne avec succès, et logiquement, ça devrait marcher.
En dernier ressort, il demande à voir la prise. Elle est hors de portée, derrière un gros buffet acheté aux Emmaüs et pesant un âne mort. Comme il insiste, je l’aide péniblement à le déplacer, ce qui met à jour un vision d’épouvante : la prise téléphonique disparaît sous une énorme bouse, faite de multiples couches d’excréments séchés.
— Inutile de chercher plus loin, dit le réparateur d’un ton las. Vous n’avez pas de bac à chat ?
Parole d’honneur, j’étais aussi confuse que si ç’avait été moi, la chieuse !
J’ai pris, peu de temps après, le pseudonyme de « Gudule ». Sans qu’il y ait là aucune relation de cause à effet, bien entendu !
-
Commentaires
1Castor tillonJeudi 29 Mars 2012 à 16:06Répondre4OdomarVendredi 29 Août 2014 à 13:485guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:486guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:487guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:48
Ajouter un commentaire