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GRAND MOMENT DE SOLITUDE 102 (TOME 2)
Le dogme de l’hormone
Il y a une quinzaine d'années, quand les premiers symptômes de la pré-ménopause sont apparus, j'en ai, comme tout le monde, informé mon toubib. Réaction immédiate :
— Je vais vous prescrire des hormones.
Je refusai, arguant que mon état, n'étant pas une maladie, ne nécessitait, à mes yeux, aucun traitement.
— Cela vous évitera les bouffées de chaleur, sautes d'humeur, et autres désagréments spécifiques, argumenta le médecin.
— Je compte gérer tout cela comme une grande, et sans aide extérieure, répondis-je.
S'ensuivit une discussion houleuse : mon entêtement absurde, affirmait l'homme de l'art, outre son aspect masochiste, risquait, à terme, de me mener tout droit à l'ostéoporose.
— Vous verrez, dans vingt ans, quand vos os casseront comme du verre, me menaçait-il. Nous avons le moyen de prévenir ce fléau, et vous le refusez ? Quelle aberration !
C'est tout juste s'il ne me reprochait pas de "faire du mauvais esprit" comme lorsque, chez les sœurs, je remettais en cause les préceptes moraux qu'on voulait m'inculquer.
J'ai changé de gynéco. Rebelote. Ils s'étaient tous donné le mot — ou plutôt étaient inféodés aux mêmes laboratoires dont ils suivaient aveuglément les directives, à savoir : fourguer de gré ou de force la progestérone de synthèse à leur clientèle. Et je peux vous assurer qu'il faut une sacrée dose de pugnacité pour résister à une pareille coalition ! (Surtout quand on n'a à opposer aux arguments de "ceux qui savent" que cette valeur passéiste : le bon sens.)
Les choses en étaient là quand je me foulai la cheville. C’était le week-end et, ma généraliste étant absente, je me rendis chez un médecin de garde qui, au vu de mon âge, remit la prise d'hormones sur le tapis. Or, c’était un fanatique. Tel le prédicateur cherchant à tout prix — fût-ce celui d’arguments fallacieux— à convertir une mécréante, le voilà qui s'emporte, nous accusant, moi et mes semblables (rares, heureusement) d'être responsables du trou de la sécu. Rien moins ! En bref : je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez, et mes coupables caprices, outre le fait de m’auto- fustiger, sanctionnaient également la collectivité. En refusant de me plier au dogme du médoc, je faisais preuve non seulement d'inconscience mais aussi d'incivisme.
Comme le procès d'intention commençait à me gonfler, j'ai coupé court et suis partie, en boitillant, acheter une crème contre les foulures chez le pharmacien.
Aujourd'hui, on ne compte plus les cancers du sein induits par ces fameuses "hormones de confort". Les autorités sanitaires parlent d’un millier de victimes par an. Et les mêmes praticiens qui, jadis, prescrivaient à tout va cette redoutable panacée, la proscrivent à présent de manière aussi formelle.
— Et le vapeurs, docteur ? Les sautes d'humeur ?
— Vivez avec.
— Et l'ostéoporose ?
— Consommez des laitages, des yaourts, du soja.
Excellents conseils, mais un peu tardifs, hélas ! Le mal est fait. Combien de vies bousillées par nos apprentis-sorciers de service ? Après l'hormone-cancer, la pilule anti-cholestérol qui provoque des arrêts cardiaques, les anxiolytiques qui poussent au suicide et le vaccin de l'hépatite B qui déclenche des scléroses en plaque, que nous réserve, comme prochaines joyeusetés, le dictat des laboratoires pharmaceutiques ?
Molière n'est pas loin, qui affirmait que l'on guérit, non grâce à la médecine, mais malgré elle.
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Commentaires
2CatherineSamedi 24 Janvier 2015 à 21:59Tu remplaces hormones par vaccins (Hépatite, papillomavirus...) et tu as le même refrain et des menaces assez terrifiantes aussi ! D'autant qu'il s'agissait de ma fille : bonjour la culpabilisation à mort !
euh... QU'EST-CE QUE TA FILLE A À VOIR DANS MES AFFAIRES DE GYNÉCO? RIEN COMPRIS À C'T'AFFAIRE, MOI. EN PLUS, JE NE MENACE RIEN NI PERSONNE, JE NE FAIS QUE RÉPÉTER DES TRUCS AVEC LESQUELS JE NE SUIS PAS D'ACCORD; Quant au papillomachin, il me rappelle juste les grands discours de MICHAEL DOUGLAS SUR SES PRATIQUES SEXUELLES ; CE TYPE M'A TOUJOURS RÉVULSÉE, ALORS BON, UN PEU PLUS UN PEU MOINS BEURKATION, COMME AURAIT DIT SCHLINGO !
4CatherineDimanche 25 Janvier 2015 à 02:07C'est ma fille que le médecin voulait à tout prix vacciner, comme toi on voulait te fourguer des hormones, et sur le ton effrayant et culpabilisant que tu as également subi... C'est tout. Bises Gudule !
BIEN CONTENTE, LA MÈRE GUDULE D'AVOIR ENVOYER PÉTER SA GYNÉCO (BON, JE REGRETTE BIEN DE PAS AVOIR EU LE TEMPS DE ME CHOPER L'OSTÉOPOROSE COMME IL ME L'AVAIT PRÉDIT. MAIS POUR LE RESTE, J'AI TOUJOURS RIEN COMPRIS À L'HISTOIRE DE TA FILLE. T'AS OUBLIE DE LA FAIRE VACCINER, ET TU CULPABILISES ?
Le temps que je me dépatouille avec les majuscules... en fait, c'est Gréta qui m'avait déconseillé d'accepter ce traitement, bénie soit-elle !
Catherine, lis-tu parfois le blog de MarcZAFFRAN ALIAS MARTIN WINCKLAIR? IL EST PASSIONNANT ! IL ABORDE TOUS CES THÈMES AVEC COMPÉTENCE ET INTELLIGENCE
8CatherineDimanche 25 Janvier 2015 à 16:25Merci Gudule! Je viens d'aller voir le site du Monsieur Marc Zaffran et il est très intéressant! Bises!
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ET LE PETIT DERNIER, LE MOTILIUM, UN ANTI-NAUSÉEUX PRESCRIT PENDANT LES CHIMIOS, QUI SERAIT RESPONSABLE DE MORTS SUBITES PAR ARRET CARDIAQUE, NOUS ANNONCE-T-ON PARTOUT SUR INTERNET.