• FOLLE D'AMOUR

    Chapitre 18

     Résumé des chapitres précédents : Une inquiétude furtive étreint Nora. Sous l’influence de Boris, Charlie n’est pas en train de s’éloigner d’elle ?

     

             Le bord du verre est ourlé de sucre. Nora le lèche consciencieusement avant de boire. Mais ce qui s'appelle boire, hein, hop, en trois traits ! Le liquide sirupeux imprègne ses papilles, lui brûle la gorge et, subitement, son corps s'allège. La voici en apesanteur.

             Elle suit la conversation de là-haut. Attentive — très ! — mais un peu hors champ.

             Boris explique dans les grandes lignes le fonctionnement de la future troupe. Ça fait des semaines qu'il y réfléchit, il a tout mis au point avec une minutie d'horloger. Charlie écoute, approuve, réclame des précisions, discute un point de détail. Fait des propositions sur lesquelles Boris rebondit.

             « Un vrai numéro de duettiste, admire Nora, bluffée. Ils l'ont répété avant de venir ou quoi ? Parce que, si c'est de l'impro, chapeau, ils sont doués ! » 

             Elle se retient d'applaudir par un reste de décence, puis, tant qu'à se balader dans l'espace, observe ce qui l'entoure.

             En-dehors des fauteuils et d'une grande table ancienne, le duplex est très peu meublé. 

             «  Sobriété fait beauté », énonce-t-elle pour elle-même. (Sa mère l'a élevée à coups de maximes.)

             Sur le carrelage de terre cuite, un tapis afghan dont les arabesque rubis s'entrelacent à l'infini. Aux murs, quelques tableaux contemporains. Originaux ou reproductions ? Vu le climat du lieu, la première hypothèse semble la plus plausible. Sortant des haut-parleurs microscopiques dissimulés ici et là, une musique planante. Dead can danse, ou un truc de ce genre. Une certaine idée de la perfection, quoi. Bravo, l'accessoiriste !

                                                                                                                                     (A suivre)

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Février 2013 à 08:22
    Benoît Barvin
    C'est la même impression que j'ai eue lorsque j'ai été invité à dormir chez un ex-célèbre musicien de film et de séries télés. De l'argent à profusion, transformé en bibelots et tableaux de maître, et mon cicerone qui se faisait un plaisir à m'en mettre plein la vue, tout en discutant des bonnes fortunes dont il avait partagé la couche - tout en m'évoquant les ragots de la Capitale... En mauvais provincial que je suis, j'ai été heureux d'échapper à cette ambiance, même si le Monsieur en question était chaleureux et un puits d'anecdotes...
    2
    Lundi 25 Février 2013 à 17:23
    Castor tillon
    Si vous attendiez que je mette une ineptie sous ce joli texte, ben c'est raté.
    3
    Lundi 25 Février 2013 à 17:42
    Castor tillon
    Les deux, mon capitaine (damn'it, elle m'a percé à jour). Je suis sous le charme de ce ptit bout de machin de texte, et j'ai rien trouvé.
    Mais bon, si y a que ça, on peut chercher, hein !
    4
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:37
    gudule
    Ah, la dictature du parisianisme, surtout dans le domaine artistique... Moi, bien qu'ayant vécu vingt ans à Paris, j'ai jamais su m'y faire. Et le pire, c'est de se dire que c'est le passage obligé du succès. je n'ai qu'un mot à dire : crotte.
    5
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:37
    gudule
    T'as rien trouvé ou c'est du pur respect ?
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:37
    gudule
    Ben non, ce que tu viens de dire, je trouve ça vachement flatteur !
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    7
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:37
    Pata															l
    Prendre de la hauteur, pour mieux apprécier la vue... Elle a raison Nora; l'alcool réchauffe autant qu'une vision d'intérieur douillet, alors pourquoi ne pas associer les deux ivresses ?
    8
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:37
    gudule
    Boaf, l'alcool permet aussi d'affronter ses peurs et ses angoisses, des fois... Du coup, c'est plus un plaisir, c'est thérapeuthique
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