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FOLLE D'AMOUR
Chapitre 27
Résumé des chapitres précédents : La soirée dans le troquet s’éternise (normal, en compagnie d’un ange). Heureusement que John Lennon passe sur le juke-box !
D’un claquement de doigts, Sylvain hèle le garçon.
— Tu reprends quelque chose ?
— Une autre bière. Et un café.
— Alors, deux.
S'il faut tenir jusqu'à trois heures, un placebo s'impose. Pour Nora, qui d'ordinaire se couche avec les poules et se lève aux aurores, les nuits blanches sont une performance — ou un acte d'autopunition.
— T'es pas parisienne, toi ? soupçonne Sylvain.
— Ça se voit tant que ça ?
Il hoche la tête en souriant.
— J'habite Auxerre, enfin, un petit bled à côté.
— T'es une fleur des champs, alors ?
N'importe quoi. Il serait pas un peu chlass, lui aussi ?
— Non, glousse-t-elle, une plouc, tout simplement.
— Et t'y fais quoi, dans ta campagne ? Tu cultives des chêvres?
— Des tomates et des radis. Comme bêtes, je n'ai qu'un chat et un poney.
— Un poney ! Que c'est curieux ! Pour la traite ou pour la fourrure ?
Nora lève un sourcil. L'interrogatoire vire au foutage de gueule.
— Il promène les gosses du village. Deux euros le tour.
— T’es foraine, quoi !
— En quelque sorte.
— Raconte, c'est passionnant.
— Y a rien à raconter. On donne des petits spectacles aux mariages, aux communions, tout ça, et, entre les coups, le poney trimbale les mioches.
— Tu fais ça seule ?
— Non, avec un copain.
Elle n'a pas dit mon mari. Elle ne l'a pas dit. Pour l'heure, elle le renie : il est la propriété de Boris.
— Et ça marche ?
— Couci-couça, suffisamment pour vivre. Et puis, on se marre bien.
— Tu m'étonnes ! Quand je vois la vie de cons qu'on mène ici, dans notre deux-pièces-cuisine, avec le métro pour seul horizon...
(A suivre)
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Commentaires
1TororoMercredi 6 Mars 2013 à 08:59Répondre3guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:374guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:375Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:376guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:37
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