• FOLLE D'AMOUR

    Chapitre 40

    Résumé des chapitres précédents : Après quelques bouleversements – qui, par bonheur, ne sont déjà plus que des mauvais souvenirs -, l’existence de Charlie et Nora a repris son cours douillet.

     

             — Au fait, on va faire quoi, à Auxerre ? s’enquiert Nora.

             Charlie prend le temps d'amorcer sa manœuvre. Embrayage, marche arrière.

             — Acheter un téléphone.

             — QUOI ?!

             Sous le choc, elle a pâli. Par chance, le bronzage pallie.

             — On s'était juré de ne jamais avoir cette saloperie chez nous, tu t'en souviens ?

             Il prévoyait cette réaction. Comme deux et deux font quatre.

             — Les choses ont changé, ma chouchoute. On est paumés, dans notre cambrousse. Injoignables. Jusqu'à maintenant, on faisait avec, mais tu as entendu Boris : question boulot, c'est la galère !

             Elle rugit.

             — Boris ! Ça m'aurait étonnée...

             Le nom lui écorche les lèvres au passage. Depuis leur retour, il n'a pas été prononcé une seule fois. Par un accord tacite, l'un et l'autre l'évitaient, comme on évite les cordes sous le gibet d'un pendu. Là, Charlie, indûment, vient de rompre le pacte.

             — Stop ! ordonne Nora.

             De surprise, il cale. Elle en profite pour jaillir de la voiture.

             — Eeeeh, où tu vas ?

             —  Pas avec toi, en tout cas. Tes conneries, tu les assumes tout seul, comme un grand ; moi, je suis pas concernée.

             Elle fait demi-tour, remonte vers la prairie, clip-clop, si émouvante. Il la suit des yeux. Ses petites fesses parfaitement sphériques débordent du short trop court, dessinant deux gentils sourires au sommet de ses cuisses. Il a un élan pour la suivre, y toucher. Se retient. Dans l'état où elle est, c'est la gifle assurée. En soupirant, il redémarre.

                                                                                                                                   (A suivre)

     

     

    « FOLLE D'AMOURUn joli papier... »

  • Commentaires

    1
    Mardi 19 Mars 2013 à 07:52
    Benoît Barvin
    "Sous le choc, elle a pâli. Par chance, le bronzage palie."... Ca me rappelle le fameux "il vit le lit vide et le devint" de Ponson du Terrail. Pas mal...
    2
    Mardi 19 Mars 2013 à 21:19
    Castor tillon
    Moi aussi je veux bien toucher, les smileys. Les cerises attendront.
    Boris aussi.
    Charlie est très pro. Moi, j'aurais choisi.
    3
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    Rien ne t'échappe, à toi, hein ! Quelle chance j'ai d'avoir un lecteur aussi attentif !
    4
    Mélongine
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    Mélongine
    Ha, je n'avais pas cette jolie référence... par contre, lorsqu'elle pâlit, le bronzage paLLie, non ?
    (Merci pour cette petite dose, et vivement demain pour la suite !)
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    5
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    oups, tu as raison ! les jeux de mots avec une faute, ça craint !
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    Hi hi, m'étonne pas, tiens !
    7
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    Pata															l
    Joli jeu de mot, même avec une faute !!!
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