• FOLLE D'AMOUR

    Chapitre 47

      Résumé des chapitres précédents : Seule dans le petit appartement de la rue du Chevaleret, Nora se demande comment occuper les douze heure à venir.

     

             — Revenons au programme de la journée, marmonne Nora en tournant dans son Nes. Qu'est-ce qui me tenterait ? Une balade au bord de la Seine ? Pas vraiment. Anne ? Bof, d'ailleurs elle travaille. Lire ? Fichtre non. Dormir ? J'ai eu ma ration et même bien au-delà. Alors ?  

             Son breuvage avalé, elle s'en prépare un second. Tourne en rond. Un troisième. Arrêt devant la glace.

             — Quelle tignasse ! Si je m'offrais le coiffeur ? Ça va pas, non ? Dilapider l'agent du ménage alors qu'il suffit d'une paire de ciseaux !  

             Un quatrième café.

             Tout en buvant, elle explore les placards et dégote, ô merveille, une vieille télé qu'elle branche à tout hasard.

             — Ouaiiiiis, ça marche ! 

             Enfin, si on peut appeler « marcher » ce brouillard pointilliste dans lequel se meuvent des formes... En revanche, le son est bon.

             Nora réintègre la paillasse tenant lieu de lit et saute dans l'écran, une pierre au cou. Quand Charlie rentrera, vers les huit heure du soir, il la trouvera ainsi, prostrée, hagarde, la pupille dilatée par l'effort et frisant l'overdose. Il lui rendra vie d'un baiser, et c'est le sourire aux lèvres qu'ils descendront manger un morceau.

             — T'as passé une bonne journée ?

             — Excellente, et toi ?

             — Idem.

             — Tu ne t'es pas trop ennuyée ?

             — Pas une seconde.

             — Tu tiens le coup, alors ? J'ai pas à m'en faire ?

             Elle rit.

             — Regarde-moi, pépère ! Un roc !

                                                                                                                                             (A suivre)

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  • Commentaires

    1
    Mardi 26 Mars 2013 à 07:50
    Benoît Barvin
    "(c'est)un roc! C'est un pic !… C'est un cap !… Que dis-je, c'est un cap ?… C'est une péninsule!". Ah ça, Chère Soeur, on connaît sur le bout des neurones ses classiques, n'est-ce pas?
    2
    Mardi 26 Mars 2013 à 08:50
    Benoît Barvin
    Une rémi/niscence, donc... hahaha...
    3
    Mardi 26 Mars 2013 à 21:03
    Castor tillon
    Ben pourquoi elle est pas allée se faire une toile ? Y avait justement un excellent Gudule sur Time Square :
    http://nsm08.casimages.com/img/2013/03/26//13032609045114328911016630.jpg
    4
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    Euh... moi, je pensais plutôt à la pub pour je ne sais plus quel dentifrice : "Mes gencives ? C'est du béton !", mais c'est très gentil de me prêter des intentions culturelles, m'sieur Barvin. D'autant qu'Edmond Rostand fut l'idole de mes douze ans : je connaissais tout Cyrano et la moitié de l'Aiglon par cœur.
    5
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    Ah, joliiii !
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    gudule
    Wahou, Castor, là tu t'es surpassé !
    7
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:36
    Pata															l
    Hum, tromper son ennui dans la télé, c'est trop cathodique ça, moi j'dis!
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